Lors de sa dernière visite de suivi de la campagne agricole, le Premier ministre Moussa Mara a promis de mettre l’office du Niger au centre de l’agenda gouvernemental. C’était en réponse aux déclarations faites par le délégué général des producteurs.
Ce dernier après avoir remercié le gouvernement pour le rabattement du prix de session du sac d’engrais et de l’augmentation à 15% de l’allocation budgétaire pour l’agriculture, a égrené une série de doléances au nombre desquelles on peut noter : La lenteur du rythme des aménagements. L’office selon le délégué général compte 65.000 chefs d’exploitation qui disposent de moins de 2 ha.
Cette situation a provoqué une atomisation des familles avant de jeter sur les routes de l’exode la jeunesse de delta. Seule une politique volontariste en matière d’extension des superficies pourrait permettre aux paysans de l’ON de vivre dignement sur leur terre. Aussi le délégué a touché du doigt, le faible équipement du paysan qui ne lui permettrait plus une productivité conséquente, la protection du prix aux producteurs, la subvention en aval de la production, la modernisation de l’élevage, la sécurisation des zones pastorales, la prise en charge effective de l’entretien du réseau primaire par l’Etat.
A ces doléances le PM a assuré ses interlocuteurs d’inscrire l’ON au cœur de l’agenda gouvernemental. Pour le PM, la mission qu’il est entrain de conduire est une instruction du chef de l’Etat qui a été élu « pour rendre aux maliens leur fierté. » Cette fierté ne s’accommode pas selon le chef du gouvernement avec la dépendance alimentaire. L’ON est un instrument stratégique à même d’assurer au Mali l’autosuffisance alimentaire.
BOUBA
