La MINUSMA à Gao a lancé, ce jeudi 5 janvier 2017, le projet de renforcement de l’accès à l’eau potable dans les régions de Gao et Ménaka, à travers l’installation de pompes à motricité humaine (PMH). Financé par le Royaume du Danemark, pour plus de 176 million de Frs CFA, ce projet vise à contribuer au rétablissement de l’accès à l’eau potable en quantité suffisante pour les populations affectées par la crise politico-sécuritaire et les réfugiés/IDPs retournés dans les régions de Gao et Ménaka.
« Permettez-moi de remercier la MINUSMA et son partenaire l’Association de Volontariat et de Coopération Internationale (LVIA) pour cette heureuse initiative qui s’inscrit dans le cadre d’une réponse urgente aux besoins d’accès à l’eau potable des populations bénéficiaires » a déclaré dans ses observations liminaires, M. Abdoulaye Coulibaly, préfet du Cercle de Gao qui représentait le Gouverneur de la Région.
Avant la crise du 2012-2013, le taux d’accès à l’eau potable dans la région de Gao était de 45% (source JMP) avec un taux de non-fonctionnalités des ouvrages hydrauliques de 30% selon la base SIGMA. Pendant la crise, le conflit dans les régions du Nord du Mali a provoqué un déplacement massif des populations, mais aussi des services techniques causant un arrêt des services de base ainsi que la suspension de l’aide budgétaire et des programmes de développement. « Nous sommes en train d’essayer de travailler, avec l’appui de nos partenaires, notamment la MINUSMA, pour rehausser ces indicateurs d’accès à l’eau potable au bénéfice des communautés affectées par le conflit, » a indiqué M. Ousmane Hamatou, coordinateur de l’ONG LVIA.
Plusieurs personnalités publiques étaient présentes, dont le Président du Conseil Régional, les Maires des communes de Bourem, Talataye et Tessit, ainsi que les représentants de la Direction Régionale de l’Hydraulique, de l’UNICEF et de la MINUSMA.
Pour M. Mohamed El-Amine Souef, Chef de Bureau de la Mission onusienne à Gao : « le lancement de ce projet confirme l’engagement concerté des autorités compétentes, du Royaume du Danemark et de la MINUSMA à apporter des dividendes de la paix à la population ». Il a également annoncé que « 15 points d’eau seront développés dans 8 communes des régions de Gao et Ménaka ».
Le Maire de la commune de Bourem, M. Amadou Mahamane, s’est déclaré « très satisfait de ce projet » qu’il a qualifié de « très utile et important, car il [le projet] contribuera à réduire la corvée de l’exhaure, les distances et la souffrance des populations nomades, suite à une très forte demande en eau. Tout le monde sait que la pluviométrie à Bourem a été difficile. De ce fait, les pâturages le long du fleuve Niger ne sont pas bons. Il faut parcourir plusieurs kilomètres pour trouver des points d’eau suite à une pluviométrie difficile que vient de connaître notre commune ».
L’Association de Volontariat et de Coopération Internationale (LVIA) mettra en place des structures de gestion de l’eau par site qui seront formées pour assurer une durabilité des installations. L’ONG LVIA impliquera à toutes les étapes du projet, tous les acteurs concernées (populations, structures de gestion, collectivités territoriales et services techniques de l’Etat). A la fin des travaux, les ouvrages seront remis aux populations qui responsabiliseront les structures de gestion qui vont assurer le suivi, la maintenance et l’exploitation avec l’appui de la mairie.
Le nombre de bénéficiaires directs est estimé à 21 265 personnes (11 058 femmes et 10 207 hommes).
La durée du projet est de quatre mois.