Lors du troisième jour de la visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita à Sikasso, il a inauguré, le vendredi 24 novembre 2017, le pont de Kouoro Barrage d’une longueur de 1,052 kilomètressur la RN11 entre Sikasso et Koutiala avec un montant de plus de deux milliards de francs CFA, financé à 50,35% par l’État Malien et 49,64% par la Banque ouest africaine de développement (BOAD). Ce joyau destiné aux usagers a été construit par l’entreprise MNS Group et la COVEC.
Les populations de la commune rurale de Kouoro sont sorties massivement, avec les drapeaux et fanions, en acclamant le présidentde la République, Ibrahim Boubacar Keita, pour les avoir offert ce magnifique pont qui garantira désormais le trafic routier entre Sikasso et Koutiala en toute sécurité.
Retenons que le pont actuel sur le fleuve Bafing 1 affluant du Bani est un pont métallique de type WARREN dont la réalisation remonte au temps des années 1963 et 1964. Le pont n’a pas été conçu pour accueillir le trafic croissant de l’axe Koutiala-Sikasso. L’intense trafic auquel le pont est soumis met à rudes épreuves certains éléments essentiels en l’occurrence les platelages et les longerons qui finissent par céder constamment. Alors, le pont ne permet plus d’assurer le désenclavement de la zone. D’où l’objectif global est de contribuer efficacement au désenclavement intérieur du pays par une amélioration du réseau d’infrastructures routières existantes.
Le maire de la commune rurale de Kouoro, a tout d’abord remercié et salué le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, pour les avoir donné ce joyau. Il a dit que ce pont est très capital voire indispensable dans le développement socio-économique entre Sikasso et Koutiala sans compter les autres communes qui en sont les usagers. Selon lui, l’ancien pont métallique a été construit dans les années 1964 lorsqu’il était enfant par le premier président de la République du Mali, Modibo Keita et il a fait son temps ; si ce nouveau pont n’avait pas été construit, il allait devenir impraticable dans peu de temps. Il s’est dit alors être aussi le témoin historique de l’inauguration de ce pont par le président IBK.
Pour le ministre de l’Equipement et du désenclavement, Traoré Seynabou Diop, la construction de ce pont consiste à éviter la rupture de trafic entre la région de Sikasso et Ségou ainsi que celles du nord et du centre; à faciliter la circulation des personnes et des biens; à réduire le coût d’entretien et contribuer à l’importation et l’exportation des produits et des biens; à assurer un gain de temps pour les usagers de la route et améliorer la sécurité routière et le confort des usagers.
A l’en croire, la réalisation du pont de Kouoro Barrage revêt d’une importante capitale dans l’amélioration du réseau routier de notre pays en général et de celui de la région de Sikasso en particulier. Elle a insisté que cet ouvrage met fin au calvaire récurrent de rupture de trafic sur l’axe Sikasso-Koutiala-San, causé par la dégradation fréquente du pont métallique existant inadapté au trafic actuel. Et d’ajouter que le projet a contribué à l’amélioration des finances locales, par la création d’emplois directs et indirects.
A retenir que le délai contractuel pour faire la réception était prévu au 19 décembre prochain, et cela, prouve que le Ministère de tutelle et les entreprises exécutantes ont mouillé le maillot pour avoir anticiper sr le délai prévu. En lui demandant le secret, l’Assistant principal du Président directeur général du MNS Group, Komi Edem Koissi a fait savoir que c’est dû à l’expertise, professionnalisme et puis les moyens qui ont été mis ensemble par les deux entreprises pour exécuter cet ouvrage.
A ses dires, son entreprise est douée dans les exécutions de travaux d’ouvrage avant le délai contractuel donné notamment par le client. «Les travaux du BTP ne mentent pas car se sont des travaux soit tu les connais, soit tu ne les connais pas, alors nous les connaissons», a-t-il soutenu. A l’entendre, sa société s’est jointe à la COVEC, qui est au Mali depuis des années, pour exécuter ce marché et il a souhaité avoir d’autres marchés avec les partenaires dans le domaine de la route.
Il a par ailleurs éclairé que MNS Group, créée en 1996, est un consortium d’entreprises qui travaille dans le bâtiment, les travaux publics et l’hydraulique, et depuis 2004 elle a exporté son savoir-faire dans la sous-région. Quant au représentant de la COVEC, il a rassuré pour la qualité du pont et il a rappelé que depuis des années, ils sont au Mali et ils ont d’énormes expériences.
Par ailleurs, il est à rappeler que la réalisation de ce pont s’inscrit dans le cadre du document intitulé Cadre stratégique pour la croissance et réduction de la pauvreté (CSCRP-2007-2012), lequel le Gouvernement a inscrit dans ses priorités la mise en bon état des infrastructures pour impulser le développement. Ainsi, dans sa politique de désenclavement intérieur et extérieur du pays et afin d’assurer la cohésion nationale, le Gouvernement du Mali donne ses priorités d’investissements routiers qui sont entre autres, les corridors internationaux, la liaison par routes de tous chefs-lieux de cercles, la liaison par piste améliorée de tous chefs-lieux de communes.
Seydou Karamoko KONE, envoyé spécial