La région de Kayes dispose de tous les atouts indispensables à son développement. Si les activités minières occupent une place importante dans les ressources, le secteur de l’agriculture demeure le principal employeur de la région. Mais reste à la merci des aléas climatiques.
Le tableau paraît globalement avantageux, toutefois des ombres persistantes conduisent à relativiser ces bons points et amener à penser que la première région économique du Mali pourrait mieux faire. D’autant que la progression démographique empêche la population de profiter d’un véritable saut qualitatif en termes de niveau de vie. Avec l’augmentation de la population, le système d’assainissement des principales villes est devenu inopérant.
Kayes se préoccupe également de la production d’énergie renouvelable. Le défaut d’électricité par endroit ajouté aux fréquentes coupures consécutives au déficit de production par ailleurs plombe la transformation souhaitée des produits agricoles tels que la tomate, l’orange, la mangue. Occasionnant trop de pertes immenses, or dans cette région mordue à pleines dents par la pauvreté les moindres sous amassés participent à la prise en charge de l’éducation des enfants, des soins de santé de la famille et à l’amélioration du panier de la ménagère. On objectera qu’il serait bienséant d’acheminer par route une partie de la production vers d’autres régions du pays et les marchés du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée et pourquoi l’occident. Seulement voilà : trop nombreuses sont les routes non carrossables. Et la voie aérienne ? L‘aéroport peut recevoir des gros porteurs, mais faute de dépôt de kérosène les compagnies aériennes ont tourné le dos. Le train moins couteux dessert peu de gares. Ainsi la région de Kayes est restée hors des grands frissons du tourisme. Autant une belle femme n’a besoin de maquillage ni de publicité pour se faire remarquer des garçons du coin, autant les magnifiques sites commencent à aiguiser des appétits.
Elus locaux et autres acteurs dédiés au développement de la région outre les ressortissants installés à Bamako ont le week-end dernier passé en revue l’ensemble des contraintes et proposé des solutions idoines. Dans leur viseur , on note également l’augmentation de la fréquentation touristique, ce qui ne semble pas impossible à réaliser au regard du potentiel.
Prochaine étape : l’ensemble des résolutions feront l’objet d’un examen au cours d’un atelier devant réunir en plus des élus, les services étatiques, les associations, ONG et les citoyens de la région à Kayes. Aucune date pour l’instant n’a été communiquée.
Georges François Traoré
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