Kayes : Le GRDR malade de sa gestion

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Le Groupe de Recherche pour le Développement Rural (GRDR) emprunte-t-il de nos jours le train de l’apocalypse du fait de la gestion approximative de sa directrice, Mme Maguiraga à la tête depuis 2003 de cette vieille Ong financée  par l’Union européenne, entre autres? Cette ”diablesse” stresse tellement le personnel que plusieurs de ses membres ont fini par rendre le tablier.

Que se passe-t-il encore au Groupe de Recherche pour le Développement Rural (GRDR) à Kayes où les travailleurs, excédés par leurs mauvaises conditions de travail en plus des salaires dérisoires, avaient observé une grève le 14 juin 2010 ? A la suite de ce débrayage, le Comité d’Orientation Stratégique de cette Ong, certainement l’une des plus anciennes opérant en première région, grâce au financement de partenaires comme l’Union européenne, a recommandé que soit instauré le dialogue au sein de la structure et, surtout, un bon management.

Mais, aujourd’hui, au regard de tout ce qui nous parvient aux oreilles, même si les travailleurs du GRDR ne se suicident pas comme ceux de France Télécom du fait du stress, leur sort n’est pas plus enviable, selon toute vraisemblance. Ils sont poussés à la démission s’ils ne sont pas tout simplement licenciés. Ce ne sont pas les griefs qui manquent. Le GRDR continue de faire l’objet d’une gestion égocentrique : pas de passation de service, pas de plan de carrière, pas de respect pour les normes. Rien ne fonctionne comme il se devrait. La directrice est accusée de masquer ses tares en harcèlant les travailleurs et en les utilisant les uns contre les autres. Délations, calomnies et médisances divisent les agents de sorte que la maîtresse puisse gouverner.

Entre 2008 et 2010 et rien que pour une seule cellule, à savoir le Programme d’appui aux initiatives de développement local, il a été enregistré 9 départs, dont un cas reste pendant  les tribunaux. Et pour le seul mois de juillet 2010, trois agents ont démissionné.

Illégalité, inégalité et conflit d’intérêts

A en croire des anciens de la boîte, les recrutements se font illégalement, même si l’on prend soin d’organiser un semblant faire un appel à candidatures, les tests et autres entretiens d’embauche sont sujets à caution. Les parents sont prioritairement préférés aux autres. Mais aussi paradoxalement, les étrangers sont privilégiés par rapport aux nationaux pour un même profil. Et pour un même diplôme, même travail, les salaires sont différents. Plus grave, le salaire prévu dans le budget n’est pas forcément celui réellement versé aux travailleurs. 

Et, tandis que les  agents sont soumis au régime sec, la première responsable du GRDR elle-même ne se prive de rien. Sur le registre, plein d’anecdotes. Comme cette histoire d’héberger et de nourrir les missionnaires. Ou ces marchés attribués à une clinique et à une pharmacie vétérinaires de la place, mais exécutés par les spécialistes du GRDR. Ou cette autre histoire relative à vieux 4/4 de marque Ford, vendu à l’Ong. Ou encore, cette histoire de véhicules du service  affectés aux courses domestiques, au grand dam du fonctionnement de la structure.

Affaire à suivre

Chiaka Doumbia

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