Pour faire face à l’insécurité croissante au septentrion, les ressortissants des cercles voisins du Nord se sont retrouvés ce week-end à Kayes et Yélimané afin de dégager les stratégies à adopter. C’était sous la coprésidence du président des ressortissants du cercle de Niono et procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Souleymane Coulibaly, en présence de Gabouné Kéita, chef de la délégation du Sahel occidental.
Face à l’insécurité croissante dans le Nord malien, les ressortissants des cercles voisins du Nord “Sahel occidental” (Niono, Nara, Diéma, Nioro du Sahel, Yélimané, et Kayes plus le district de Bamako) se sont retrouvés samedi et dimanche derniers à Kayes et Yélimané au cours d’une conférence pour débattre le problème sécuritaire de la zone.
Les populations locales se retrouvent au sein d’un collectif appelé Collectif des associations du Sahel occidental. Selon le président des ressortissants du cercle de Niono et procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Souleymane Coulibaly, l’objectif principal de cette rencontre était d’unir les forces pour anticiper et au besoin faire face au péril ou au danger qui menace la zone.
A l’en croire, la rencontre de Kayes et Yélimané a permis d’aborder le même thème qui concerne la sécurité. La délégation à son arrivée a été accueillie par les autorités politiques, administratives, coutumières et les notabilités de Kayes et Yélimané.
“A Kayes tout comme à Yélimané, les populations ont été très sensibles au problème et se sont dites prêtes psychologiquement à jouer leur partition dans la résolution de la crise sécuritaire de la zone. Elles adhèrent totalement à leur projet, et pour ce faire, elles ont fait beaucoup de propositions toutes enrichissantes”, explique-t-il.
Au cours de cette rencontre d’échanges, poursuit-il, “nous leur avons expliqué que les meilleures armées au monde ne peuvent gagner une guerre si elles n’ont pas le soutien et l’adhésion des populations. Et ce soutien, nous leur avons demandé de l’apporter à l’administration et aux forces de défense et de sécurité”. Et pour cela, dira-t-il “nous leur avons demandé d’être vigilantes, de travailler en étroite collaboration avec les autorités administratives et militaires et de ne négliger aucun renseignement. Aussi, nous avons insisté sur le devoir de solidarité et d’entraide que chacun doit avoir toujours à l’esprit à l’intention des parents déplacés du Nord”.
L’une des stratégies adoptées au cours de ce déplacement a été la sensibilisation des populations locales afin qu’elles se sentent responsables avant tout de leur propre sécurité. Pour M. Coulibaly, le but essentiel de la mission était d’échanger avec les populations de ces villes, recueillir leur avis sur la stratégie à adopter et les moyens à dégager.
A Kayes tout comme à Yélimané, la mission s’est achevée par une visite de courtoisie que la délégation a rendue aux autorités coutumières et religieuses notamment lesquelles se sont engagées à apporter leur soutien. Il a aussi fait savoir que la seule étape qui reste maintenant demeure la ville de Bamako qui va boucler la boucle. Et une fois cela fait, les différentes propositions faites seront réalisées dans un document unique de synthèse qui sera transmis à toutes les parties intéressées pour un meilleur suivi afin d’en faire une bonne application, a-t-il expliqué
Ben Dao