Le cheptel de la région de Kayes est menacé d’extinction. Entre la ville de Kayes et Diéma, c’est la désolation, on y voit tout le long du parcours des animaux morts de soif et de faim. La désertification en serait la principale cause, ainsi que le déficit pluviométrie en zone sahélienne.
La zone sahélienne de la région de Kayes notamment les cercle de Diéma, Yélimané et Nioro du Sahel est aujourd’hui au cœur d’une désertification poussée avec une pluviométrie très faible. Cette situation menace le cheptel. Le constat est amer. De Kayes à Diéma, on voit des carcasses d’animaux morts à cause de la famine et de la soif. Les éleveurs sont très inquiets avec des pâturages qui n’existent plus que de nom et les mares asséchées. Les éleveurs sont parfois tenus de faire de longs parcours pour faire abreuver leurs animaux.
Les points d’eau aménagés sont presque tous en panne. Les pompes manuelles, les puits à grand diamètre ont tous tari. Les quelques points d’eau fonctionnels refusent du monde et des animaux. Malgré cette situation difficile, c’est des zones réputées dans la vente de bois de chauffe et de charbon de bois. Une pratique qui menace l’existence dans cette zone dépourvue d’arbre de plus de 10 mètres, hormis les baobabs (menacés aussi d’extinction).
Ousmane Daou
KAYES
La boule de la glace vendue à 500 F CFA
Incroyable mais vrai, la boule de glace dans les zones sahéliennes abritant les villages Sarakolés est cédée à raison de 500 F CFA. Et pour cause, la dégradation de la qualité des sources d’eau par le calcaire imbuvable.
La zone sahélienne de Kayes ne cesse de nous révéler ses maux. Des zones où la glace est cédée à 500 F CFA. La vie chère et le jeûne sont passés par là. Les grossistes cèdent la boule à 125 F CFA dans la ville de Kayes aux revendeurs qui rétrocèdent l’unité à 200 F CFA à d’autres revendeurs qui viennent des zones arides comme les localités de Diéma, Yélimané, des zones minières, où ils les revendent à 500 F CFA. Les conditions de vie dans ses localités sont très dures, rapporte une source. Sans la glace, l’eau est imbuvable à cause du calcaire qui pollue les nappes phréatiques.