La région de Kayes, qui fait à elle seule 9,7% de la superficie du pays, fait frontière avec 3 pays voisins, fait aujourd’hui face à une insécurité galopante sur les lignes frontalières avec ces pays voisins. Il s’agit du Sénégal (à l’ouest), de la Guinée Conakry (au sud) et de la République islamique de Mauritanie (au Nord). De plus en plus, on signale des actes de braquage de populations par des individus munis d’armes automatiques.
Face à cette menace, les autorités administratives régionales ont instauré les escortes militaires et les patrouilles entre Kayes et ses cercles. Objectif : limiter les marges de manœuvre aux bandits et délinquants qui écument la zone.
Kayes (2)
Vers la réactivation des postes (de sécurité) frontaliers
Dans les actes de banditisme qui perturbent aujourd’hui la quiétude des populations de la première région de dormir, des doigts sont pointés en direction d’individus venant de l’autre coté de la frontière. Ce qui a conduit les autorités régionales de Kayes à multiplier les demandes vers Bamako pour la réouverture des postes de sécurité fermés depuis quelques années au niveau de la ligne frontalière avec certains pays voisins.
Interpellé sur la question, le week-end dernier, lors de sa visite dans cette ville, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sada Samaké, a promis que ces postes seront non seulement rouverts, mais équipés avec tout le matériel et les ressources humaines qu’il faut pour leur permettre de faire face à leurs missions.
Tracasseries policières :
Agents véreux, levez-vous !
Dans la circulation et sur les axes routiers, les usagers de la route sont quotidiennement rackettés par des policiers véreux. Mais ce comportement qui n’honore pas notre police est entrain de prendre une nouvelle tournure : le racket des ressortissants étrangers.
Aujourd’hui, il est revenu que sur certains axes, les policiers, pour se faire les poches, ont développé une forme de racket orienté vers les ressortissants de pays étrangers. Selon nos informations, quand ces agents se trouvent en face d’un étranger qui veut rentrer au Mali, ils les soumettent à toutes sortes de tracasserie dont la finalité est de les soutirer de l’argent. Peu importe que le ressortissant étranger ait ses papiers au complet. Il semble que cette situation nuit gravement à la circulation des ressortissants maliens auxquels les policiers de ces pays font payer l’attitude de nos agents.
Le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sada Samaké, a dénoncé un comportement qui écorne l’image de notre pays et a promis que des sanctions sévères contre tout agent qui se fait prendre dans ce genre de comportement. «Pour ceux qui font ce travail, la sanction ne suffit plus. Il faut les enlever très rapidement de nos rangs ; leur comportement déshonore notre pays. Les forces armées et de sécurité doivent dénoncer ces gens là », a déclaré le général Sada Samaké.
Police :
Un nouveau recrutement en vue
Le corps de la police s’apprête à recruter de nouveaux agents. Ce n’est d’ailleurs plus qu’une question de jours. On annonce un effectif de 700 personnes. D’ores et déjà, certains ont commencé à activer leurs vieilles relations au sein du commandement. Mais, pour le ministre de la sécurité, ceux-ci se fatiguent. Car, a-t-il ajouté, tout sera fait pour barrer le chemin à ceux qui tenteront de détourner la procédure et d’emprunter des moyens biaisés. «Ce sont des recrutements faits dans de telles conditions qui nous a menés à la situation que nous vivons aujourd’hui. C’est terminé ! Personne ne sera recruté sur l’intervention de qui que ce soit», a promis le général Samaké. Attendons de voir !
La Rédaction