Le cercle de Kadiolo, situé à l’extrême sud de la région de Sikasso, partage plusieurs kilomètres de frontières avec la Côte d’Ivoire. Les villes de Zégoua (Mali) et Pogo (Côte d’Ivoire) abritent des services douaniers, de gendarmerie, de police chargée de la gestion des flux migratoires et du contrôle de la circulation des marchandises entre les deux pays. Les citoyens d’autres pays voisins, désireux de se rendre en Côte d’Ivoire, transitent généralement par Zégoua.
Ces deux localités sont donc des carrefours incontournables du trafic routier entre le Mali et la Côte d’Ivoire. La route nationale n° 7 qui mène à la frontière avec notre voisin du sud est une voie très fréquentée. Même si elle souffre actuellement de l’effondrement d’un pont entre Kadiolo et Zégoua.
Avec l’épidémie d’Ebola, les autorités ont pris des mesures pour le contrôle sanitaire des voyageurs. Si le Mali n’a pas fermé ses frontières avec la Guinée, la Côte d’Ivoire a interdit aux Guinéens, aux Libériens et aux Sierra-léonais de franchir ses frontières. Cette mesure aurait dû faire l’objet d’un partage d’information entre les autorités déployées de part et d’autre des frontières. Mais tel n’a pas été le cas.
C’est pourquoi les autorités frontalières de notre pays ont été surprises de constater, depuis le 15 août dernier, que les agents des services de sécurité ivoiriens de Ouangolodougou, Bouaké, Nielle, procèdent à un contrôle strict des véhicules de transport en commun (bus et minibus) et refoulent les voyageurs de nationalité guinéenne vers la ville de Zégoua.
Ces voyageurs guinéens, environ une centaine d’hommes, femmes et enfants, arrivent dans des conditions lamentables au niveau de la police frontière malienne. Notre équipe de reportage a pu constater que les voyageurs sont refoulés après un contrôle d’identité. Aucune vérification sanitaire n’est effectuée pour savoir si ce sont des personnes suspectées d’être contaminées par le virus d’Ebola.
Après avoir enregistré l’afflux de ces Guinéens refoulés, le commissaire principal de Kadiolo, Faganda Sissoko, et ses éléments de la police frontière en collaboration avec le syndicat des transporteurs de la localité et les autorités politico administratives, a installé un dispositif de retour de tous ces voyageurs vers leurs localités d’origine.
Certains responsables locaux se demandent si le dispositif d’accueil improvisé pourra être maintenu longtemps car les transporteurs se plaignent des pertes financières occasionnées par le rapatriement gratuit des voyageurs guinéens.
Confrontées à cette situation difficile à gérer, les autorités locales de Kadiolo regrettent que leurs homologues ivoiriens n’aient pas cru bon d’initier un partage d’informations sur les nouvelles mesures sur le trafic transfrontalier afin que chacun prennent des dispositions pour faire face à la nouvelle situation.
En plus de la gestion des voyageurs guinéens refoulés de Côte d’Ivoire, les autorités locales de Kadiolo font face aussi aux dommages causés par les pluies sur certaines routes. C’est ainsi que le pont Zéguédougou, sur l’axe Kadiolo-Dioumatene et Misseni, est submergé. Il faut aujourd’hui emprunter des pirogues pour se rendre dans la commune rurale de Misseni.
C. BATHILY
AMAP-Kadiolo
KARIM OUATTARA DIT L ENFANT Du kenedougou
si le mali n a pas de soucis de protection de sa population, laissons la cote d ivoire proteger la sienna. le gouvernement du mali veut tout donner au touaregs et non au sudistes. pour l amour du ciel laisser la cote d ivoire en paix. les maliens n aiment pas le mali, ils veulent seulement l argent du mali
KARIM OUATTARA DIT L ENFANT DE FOUROU
C’est pas en refoulant les ressortissants guinéens qui vous fera éviter le châtiment de Dieu.
Comments are closed.