Au moment de rendre son verdict dans une affaire de litige foncier, le juge de Kolokani, après une tentative d’agression sur sa personne, a dû prendre la poudre d’escampette. Après coup, une décision de justice est sortie pour le relever de ses fonctions. Les populations de Kolokani, à travers la coordination des ressortissants du Bélédougou, exigent aujourd’hui le retour de leur juge qui, à leurs yeux, était en train de mettre de l’ordre dans le cercle.
La coordination des ressortissants du Bélédougou a tenu, le jeudi 3 août 2017 à la Maison de la presse, une conférence de presse sur le conflit survenu dans leur cercle lors de la construction de leur cimetière. Pour la circonstance, le président de la coordination Mamary Diarra était entouré de plusieurs responsables du cercle: Me Mohamed Diatigui Diarra, Blaise Diarra, Sidiki Diarra, Kaman Kané, ancien Gouverneur de Mopti, le Dr Adama Traoré, Badra Aliou Nana kassé…Les populations du Bélédougou ont aussi pris d’assaut la Maison de la presse pour entendre la version des faits de la coordination et leurs propositions sur le conflit qui a occasionné la fuite de leur juge.
En prenant la parole en premier, le président de la coordination, Mamary Diarra a demandé aux uns et aux autres plus de retenus tant l’atmosphère était électrique. Le conférencier, M. Mohamed Diatigui Diarra, a dit que cette affaire de Kolokani appelée « l’affaire du juge de Kolokani » qui défraie la chronique remonte à la construction de leur cimetière. Selon lui, il s’agit d’un conflit né entre leur député Yaya Konaré et la mairie. Dans ses explications, le conférencier a indiqué que c’est suite au retrait du marché de construction de leur cimetière des mains du député que le conflit a éclaté. « Et quant le juge, saisi par la mairie suite au contentieux né entre les deux parties, a voulu rendre le verdict, il a failli être agressé ». Il a rappelé que le député Konaré a eu à construire un premier cimetière. « C’est lorsqu’il a voulu se lancer pour la construction du deuxième cimetière dans un autre quartier du village que la mairie a posé un niet, voulant elle-même exécuté ces travaux. C’est ainsi qu’né un bras de fer est né entre les deux parties jusqu’à ce que le juge ait été saisi du dossier. »
Il dira que lorsque le juge a voulu rendre son verdict en référé que des individus ont tenté de l’agresser. Alors, se sentant menacer de mort, le juge a tiré des coups de feu dissuasifs pour s’enfuir. La population fut surprise de l’évolution de l’affaire quant elle apprise qu’une décision est sortie pour relever ce juge. Selon les membres de la coordination, la population exige le retour de ce juge qui, à leurs yeux, est entrain de mettre de l’ordre dans le village. En réponse à de nombreuses questions, les membres de la coordination des ressortissants du Bélédougou ont indiqué avoir rencontré tout le monde sauf l’honorable Konaré qui aurait refusé leur invitation. « Le maire de la commune, Mady Fofana nous a confié qu’il s’agit d’un conflit qui résulterait d’un contentieux des élections dernières. Le député Konaré issu du camp RPM n’a pas digéré la défaite de ceux-là qu’il a soutenus lors des élections communales contre les candidats de la CODEM. Alors, que la mairie a signifié au député d’exécuter elle-même le deuxième marché parce qu’elle a reçu un financement de l’ANICT de 22 millions de FCFA pour l’exécution de travaux dans le village dont cette cimetière.» La Coordination des ressortissants du Bélédougou demandent au député de revenir à des meilleurs sentiments et un retour au dialogue entre les fils du Bélédougou afin de trouver un terrain d’entente.
Fakara Faïnké