A l’appel de la plateforme « Sauvons Mopti », quelques centaines de personnes ont manifesté mardi dans les rues de Bamako. Ils dénoncent la dégradation de la situation sécuritaire au centre du Mali et l’inaction de l’État. Selon l’ONU, les incidents liés à la sécurité ont augmenté de 200% depuis le début de l’année 2018. Plus de 1 000 incidents ont été enregistrés par la mission de maintien de la paix et des dizaines de personnes tuées dans la région de Mopti ces derniers mois.
La question de la sécurisation du vote dans cette région se pose encore. A Mopti, la semaine dernière, selon le ministère de l’Administration du territoire, 6 % des électeurs avaient récupéré leur carte.
Selon Mama Samassekou coordinateur de la Plateforme « Sauvons la région de Mopti », les déclarations faites durant la manifestation ne sont pas à hauteur de la gravité de la situation dans la région. « Le gouvernement du Mali en voulant soigner la maladie qu’est le terrorisme est en train de tuer le malade qu’est la population. », a-t-il déploré. Il est incompréhensible pour lui « qu’on interdise la circulation des motos, qu’on brûle des maisons et que l’État soit absent dans la zone ». Il explique que « malgré la présence de toutes les forces étrangères et nationales, des attaques se déroulent à moins de 10km de la ville de Mopti. ».
Cette marche intervient au moment où des hommes armés ont attaqué hier soir 10 juillet les habitants du village de Nouh-Bozo dans le cercle de Djenné. Des sources rapportent que les habitants étaient sur le fleuve quand ils ont été attaqués par des hommes armés. Pris de panique, ils ont regagné le village à la nage. Des instants après, la population a organisé une riposte et les bandits ont finalement pris la fuite. L’incident n’a pas fait de victime.
Rassemblés par MD