Même si c’est de leur rôle, il faut saluer l’initiative des honorables députés élus dans la Région de Mopti consistant à attirer l’attention du nouveau patron de la sécurité, le colonel – major Salif Traoré, sur la situation particulière de l’insécurité dans cette région. En effet, centre géographique du pays, lieu de brassages des populations, haut lieu du tourisme malien, cette région mérite bien une attention particulière et ce, d’autant plus qu’aucun cercle de cette région qui en compte huit, sauf Bandiagara situé dans les plateaux et falaises dogon, n’a été épargné par des actes terroristes ou crimes perpétrés par des bandits, jihadistes et autres malfrats de tout acabit.
Bien que la sécurité des biens et des personnes relève du devoir régalien de l’Etat, les honorables députés ont compris que dans la situation actuelle du pays où la plupart des régions sont sous-administrées, la réalité commande une vision plus participative des populations à leur sécurité.
C’est pourquoi l’appel aux populations pour leur collaboration avec les forces de sécurité est bienvenu. Mais cela ne suffit pas, il faudrait plus qu’un appel dans les salons feutrés de la capitale pour parler de sécurité. Il faut que nos honorables députés se concertent avec les associations de la société civile et des représentants de l’Etat en service dans cette région afin de débattre et de proposer une feuille de route pour la sécurisation de la région de Mopti.
Homme d’expérience, nous pensons que l’honorable Abdourhamane Niang, par ailleurs doyen des députés élus dans cette région et président de la Haute cour de justice, saura mettre son expertise au service d’une telle approche. Quant au nouveau ministre de la Sécurité, le colonel- major Salif Traoré, il faudrait qu’il sache que tous les Maliens ont les yeux rivés sur lui. Il aurait à gagner en prêtant une oreille plus attentive aux élus de la nation et aux associations de la société civile qui ne peuvent être que ses alliés dans sa lutte contre l’insécurité au Mali, particulièrement dans la région de Mopti où se développent des métastases de l’insécurité venus du Nord au moment où, là on tend à une amélioration de la situation sécuritaire.
Un colonel-major pourra-t-il réussir là où un général a échoué ? C’est toute la question que se posent les Maliens au lendemain de sa prise de fonction.
Wamseru A. Asama
Source : Delta-News
les competences de tout un chacun ne sont pas les memes.Un general peut echouer mais un Capitaine pourra avoir gain de cause.
les competence de tout un chacun ne sont pas les memes.Un general peut echouer mais un Capitaine pourra avoir gain de cause.
Comments are closed.