La campagne agricole de cette année à Bourem a été très mauvaise. Occasionnant une crise alimentaire sans précédent dans le cercle.
Alors que le mois de ramadan a commencé, la population de Bourem et ses environs sont confrontés à une crise alimentaire provoquant une période de soudure. Plusieurs cultivateurs, que nous avons interviewés, affirment que la campagne agricole à Bourem a été très mauvaise. Cette mauvaise campagne agricole est due à l’abondance de l’eau qui a submergé les champs de riz et l’invasion des criquets. Les poissons en profitent pour brouter les semences.
Aboubacrine Maïga, cultivateur, explique : « J’ai cultivé un hectare de riz. Mais à cause de la mauvaise campagne agricole, cette année j’ai pu trouver 5 sacs alors que l’année dernière j’ai reçu plus de 100 sacs », a-t-il affirmé. Si Aboubacrine a pu récolter 5 sacs, il y a des cultivateurs qui n’ont même pas pu trouver un kilogramme parce que leurs champs ont été complémentent dévastés par la montée des eaux.
Daouda Touré, un autre cultivateur, raconte : « cette année, je n’ai même pas eu un demi kilo alors que je me suis bâti pour que cette campagne agricole soit fructueuse. Mais c’est la volonté de Dieu ».
En plus de la mauvaise campagne agricole, Bourem a été fortement touché par les sanctions de la Cédéao. Parce que la ville dépend des produits importés. Le sac de riz thaïlandais de 100 kg est vendu à 47 000 F CFA voire 49 000 F CFA par endroit et le sac de mile 100 kg avoisine les 50 000 F CFA. En plus du riz et du mil, le lait, le sucre, la farine, l’huile… connaissent des hausses spectaculaires.
Ces situations ont créé une grave soudure pour ne pas dire une sécheresse. Les populations lancent un cri de cœur à toutes les bonnes volontés pour leur venir en aide en ce mois de ramadan.
Ousmane Mahamane
(depuis Bourem)