La problématique de la gestion des déchets solides et liquides se pose avec acuité dans le District de Bamako. Très inquiet des conséquences de la décharge finale du village de Samanko II sur la santé publique de la population, notamment sur les convalescents de la lèpre, le maire de la commune du Mandé, Mamourou Balla Keïta, tire la sonnette d’alarme.
Entouré de ses proches collaborateurs, il était face à la presse, le samedi 30 avril, pour sonner l’alerte.
Dans son intervention, l’élu local a déclaré que certains villages de sa commune sont victimes d’un déferlement sauvage des déchets de tous genres en provenance du District de Bamako, notamment des communes III et IV. Il trouve anormal que sa commune soit victime de la saleté des autres.
C’est pourquoi, dès son installation à la tête de l’équipe communale, il a entrepris des démarches auprès du maire du District et de celui de la commune IV pour mettre de l’ordre dans l’acheminement des ordures, notamment au niveau de Samanko II. Mais en vain.
Mamourou Balla Keïta soutient que quand il avait soulevé la question, ses interlocuteurs avaient demandé un délai d’un mois pour régler le problème. "Nous leur avons accordé deux mois. Deux ans après, c’est le statu quo. Aujourd’hui, nous sommes obligés de prendre nos responsabilités pour défendre les intérêts de nos populations. C’est pourquoi, le Conseil communal a décidé de l’interdiction pure et simple du dépôt des ordures par les camions", a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter : "Nous ne demandons autre chose que l’organisation de l’opération en respectant notre environnement et nos populations. Il faut que nous nous retrouvions autour de la même table pour discuter, sérieusement, du sujet afin d’avoir un compromis autour de la gestion. Tant que les dispositions idoines ne sont pas prises, nous ne continuerons plus à recevoir les déchets de Bamako".
D’ailleurs, pour passer à la vitesse supérieure, le jour de son entretien avec la presse, le Conseil communal envisageait de mettre en place une brigade pour interdire les camions.
Dans tous les cas, il urge de prendre des dispositions idoines pour éviter le cas de la commune I.
Soumaila GUINDO