Une mission du système des Nations unies dans notre pays a séjourné la semaine dernière dans la Région de Ségou. But du voyage : évaluer les dégâts causés par les inondations de juillet et début d”août dans la région.
La délégation conduite par Moctar Hanne du PNUD comprenait des responsables du PAM, de l”UNFPA, de l”UNICEF, de l”UNDSS. Les experts du système des Nations unies ont évalué l”ampleur des dommages et leur impact sur la vie des sinistrés. Ils ont surtout recensé les besoins immédiats de ces populations précipitées dans la précarité par les caprices de la nature.
Les organismes onusiens vont prêter main forte au gouvernement et aux autorités régionales et locales. Aucune localité fortement touchée ne sera oubliée, a promis le chef de la mission. De Diouna à Chè dans le cercle de Ségou, à Niono et Bla, l”équipe d”évaluation a inspecté les champs aux cultures dévastées et irrécupérables et les maisons écroulées.
Les visiteurs ont eu des entretiens avec les populations déplacées durant lesquels, tous ont fait remarquer que l”hivernage continuant, les habitations restent très exposées. En effet, le ciel est toujours menaçant ici comme dans les reste du pays, comme en témoignent les pluies qui arrosent régulièrement le territoire ces jours-ci.
Les membres de la mission ont pu constater que les familles qui se sont retrouvées sans abri à la suite de ces inondations ont été accueillies par des proches ou des personnes compatissantes. Par ailleurs les écoles continuent à abriter un grand nombre de sinistrés.
Trouver de l”eau potable est devenu aléatoire. En effet, nombre de sources d”eau ont été contaminées par les eaux polluées. Les risques d”épidémie planent donc.
A la réunion de restitution qui a regroupé les autorités régionales et les responsables d”ONG, le gouverneur de la région, Abou Sow a salué la promptitude avec laquelle le système des Nations unies a réagi au cri de détresse des villages inondés. A la suite de cette rencontre, le chiffre de 30 000 personnes sinistrées a été retenu. Dans ce lot 15 000 ont besoin d”un secours urgent (abris, nourriture et médicaments).
A.O. DOLO
AMAP-Ségou
Gao : une portion de la nationale 16 emportée
Des pluies torrentielles se sont abattues sur la ville de Gao et ses alentours dans la nuit de vendredi à samedi derniers.
Le déluge n”a pas causéde dégâts majeurs dans la Cité des Askias mais à quelques encablures de là, les flots ont emporté une portion de la route bitumée qui relie les villes de Gao et Mopti. Le tronçon endommagé se situe à environ 60 kilomètres de la Cité des Askias. Les véhicules qui transitaient par là se sont déroutés dans les broussailles pour contourner cette partie de la voie. D”autres portions de la Nationale 16 situées entre les points kilométriques 163 et 168 menacent de céder sous la pression des eaux. Les accotements de la route à ces endroits sont sérieusement endommagés et des cailloux signalent le danger d”un accostage.
En attendant, les dommages enregistrés durant le week-end ont provoqué un embouteillage de gros porteurs qui en raison du poids de leurs chargements, ne pouvaient s”aventurer sur la déviation improvisée. Les transbordements étaient effectués par des véhicules légers afin d”acheminer à destination le fret et les passagers.
Les services techniques étaient à pied d”oeuvre au passage de notre équipe en début de semaine pour tracer une déviation plus carrossable pour les poids lourds. Les engins de travaux tentaient de "colmater" la brôche ouverte par la pluie, mais le sursis ne sera que de courte durée. L”hivernage n”est pas encore fini, et d”autres pluies torrentielles ne manqueront pas de fragiliser davantage la voie. Les ouvrages ont grand besoin d”être consolidés pour ràsister à des eaux qui ne font pas de quartier cette année.
M. COULIBALY
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