Trois morts dont une mère et ses deux enfants frappés par la foudre, des maisons écroulées comme des châteaux de cartes, des familles entières sinistrées, des écoles éventrées par les torrents emportant tout sur leur passage, des rues bondées d’eau, avec des risques d’épidémie…..
Tel est le bilan, pour le moins partiel, de l’inondation dont la ville de Goundam a été victime dans la nuit du 16 au 17 juillet derniers. Cette nuit-là, la ville a enregistré 68mm de pluies, occasionnant d’importants dégâts matériels.
Située à 93km de Tombouctou, la route reliant Goundam à la « cité des 333 saints » est impraticable.
Deux écoles, notamment, « Goundam 2 » et « Goundam 6 » ont été éventrées par les torrents. Et leur matériel didactique, emporté par les eaux.
Face à l’ampleur des dégâts, mais surtout aux urgences auxquelles les populations sont confrontées, Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam, lance un appel à l’aide sur les antennes de la télévision nationale. « Nous avons besoin d’aide pour les victimes, pour la reconstruction des écoles et pour la construction des canaux d’évacuation des eaux… », disait -elle. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Accompagné d’une forte délégation, dont le gouverneur de Tombouctou, Mr Harouna Cissé, ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées s’est rendu à Goundam. C’était le 23 juillet dernier. Délégué, par le Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré et le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, il a présenté les condoléances du gouvernement aux familles des victimes. Avant de remettre, au maire, le soutien du gouvernement : 10 millions CFA.
Le ministre du Développement Social en a profité pour présenter la compassion du gouvernement à la famille endeuillée. Victime de la foudre, l’homme, seul rescapé de la famille, a perdu sa femme et ses deux enfants, frappés par la foudre.
Ce n’est pas la première fois que la ville de Goundam est victime d’inondation. Intervenue, il ya trois ans, la précédente inondation est intervenue après que la ville ait enregistré 200 mm de pluie. Avec des dégâts matériels importants.
A l’origine de ces sinistres à répétition, l’absence d’un véritable schéma d’urbanisation à Goundam.
« Quand nous avons posé le problème, le gouvernement nous a indiqué que la ville n’en a pas besoin, puisque la ville disposerait d’un schéma naturel d’évacuation des eaux. Mais ces deux inondations viennent de prouver le contraire », déplore Mme Seck Oumou Sall. Avant d’ajouter: « le schéma d’urbanisation est une nécessité »
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Et de conclure, l’air inquiet : « Nous avons beaucoup d’inquiétude. Nous venons d’être victimes de tous ces dégâts, alors que nous ne sommes qu’au début de l’hivernage ».
Oumar Babi