Inondation à Dioila : 1255 sinistrés

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La 12è région administrative du pays a connu des inondations faisant des sinistrés et causant de nombreux dégâts matériels  les 17 et 29 juillet 2022 ainsi que le 15 août 2022 dans la Commune rurale de Kaladoudou.

Séparée de la capitale par la forêt classée du Faya, Dioila, 12è région administrative du pays, a subi des inondations ayant provoqué d’énormes dégâts matériels laissant des populations sans abris.

La saison des pluies bat son plein dans le Banico comme partout dans le pays. Ce qui entraine des inondations quand on sait que la plupart de nos villages sont situés dans les abords des fleuves et rivières. Les pluies qui se sont abattues sur des villages de la Commune rurale de Dioïla ont dépassé les 100 mn les 17 et 29 juillet ainsi que le 15 août dernier. Ces pluies ont concerné les villages de Zéta, Sadiobougou, Nèmatoulaye, Tiendobougou, Kola, Kola Miankabougou et Bacoungo.

Les services de protection civile se sont vite mis à secourir les familles de différentes localités. Selon le Lieutenant-Colonel Adama Daouda Koné, directeur régional de la protection civile de Dioila, les dégâts sont énormes même s’il n’y’a pas eu de pertes en vie humaine. Selon lui, il a été enregistré le dimanche 17 juillet  à Nèmatoulaye et Tiendobougou 42 chambres  écroulées, 20 puits et 12 latrines endommagés. Le nombre de ménages sinistrés est de 149 laissant 429 personnes sans-abris.

Le vendredi 29 juillet, une forte pluie s’est aussi abattue sur Kola, Tiendobougou, Kola Miangabougou dans la Commune rurale de Kaladougou et à Bacoungo, Commune rurale Wacoro. Les dégâts font état de 130 maisons écroulées, 42 puits et 53 latrines endommagés. Ici, 201 ménages avec ses 568 personnes sinistrées y habitent.

Lundi  15 août a été aussi une difficile journée à Zéta et Sadiobougou. Ainsi, 72 chambres se sont écroulées avec 25 puits et 45 latrines endommagées laissant 258 personnes dans l’air libre. Plusieurs chambres, cuisines  fissurées sont aussi visibles dans ces localités. Et une école coranique s’est aussi écroulée à Tiendobougou ainsi que d’autres matériels emportés. La majeure partie de ces villages sont situés aux abords du fleuve ou des rivières.

Comme il fallait s’y s’attendre, de nombreux champs sont inondés et même détruits dans ces localités.

Selon Damaké Marico, chef de village de Kola Flala, une telle pluie ne s’était abattue sur le village à ma connaissance. Le chef de village n’a pas manqué de lancer un cri de cœur aux autorités de la transition pour une aide d’urgence en faveur des personnes sinistrées.

Au total, on dénombre 244 maisons écroulées, 87 puits et 110 latrines endommagés dans ces villages faisant 1255 personnes sans-abris.

Afin d’atténuer la crise dans les villages de Tiendobougou et Nèmatoulaye, un important don a été remis par Solidarité internationale aux sinistrés. Selon Kassoum Koné, directeur régional du Développement social et de l’Economie solidaire, 52 ménages parmi les victimes de Tiendobougou et Nèmatoulaye ont bénéficié de dons provenant de l’ONG Solidarité International. A l’en croire, le don par ménage était composé d’une enveloppe de 60 000 F CFA, d’une carte d’identification des victimes à garder, de 3 pagnes, deux grandes nattes, deux couvertures, deux moustiquaires, 2 bidons d’eau de 20 litres, 2 marmites, 2 louches, 1 seau, un kit de lavage des mains, 16 morceaux de savon et des produits purifiants.

Abou Kamara

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REACTIONS DES VICTIMES

Tidiane Mariko :

« Mes 5 ha de champs de mil sont inondés. L’accès est impossible à cause de l’eau. Qui parle de vie, parle d’agriculture. Je suis dans l’impasse »

Bemba Mariko (Kola)

« 6 chambres, 1 toilette et les murs de ma maison se sont écroulés. L’eau a atteint mes genoux, une première depuis que je suis ici. Je n’ai pas de moyens pour construire à nouveau surtout en cette période hivernale ».

 

Damaké Marico : (chef de village de Kola Flala)

« Nous n’avons reçu aucune aide. Seule la protection civile nous a rendu visite et constater les faits. Nous craignons la persistance de l’humidité qui empêche notre culture à atteindre leur maturité. Je crains qu’il n’y ait pas de crise alimentaire la saison prochaine ».

 

Chaka Fomba : (paysan)

« Mes deux chambres se sont écroulées. Ma famille habite maintenant loin. Moi et tous les sinistrés demandons aux autorités de nous venir en aide pour atténuer cette crise. Je demande au Président de la transition de nous aider en ces moments difficiles ».

(Propos recueillis par)

Abou Camara

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