Initiative Spotlight pour lutter contre les VBG dans trois régions : 2143 cas de VBG ont été rapportés par GBVINS entre janvier et août 2019

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L’atelier  de Koulikoro qui s’est tenu les 20 et 21 novembre dernier, en présence d’une forte délégation des élus de Kayes(cercle de Yélémané), Koulikoro (cercle de Kolokani) et Bamako par rapport au Programme d’initiative Spotliht concernant la mise en place des comités de veilles en vue de lutter contre les  VBG, a permis de dégager plusieurs statistiques alarmantes de 2015 à 2019 sur les VBG.

Aminata Dicko Sangaré, représentants de l’UNICEF, spécialiste Protection Enfant/VBG, dans son discours dira que : « En 2015, 1468 cas de VBG ont été rapportés. Parmi ces cas 370 incidents de VBG ont été perpétrés dans le contexte conjugal, 310 incidents constituent des abus sexuels sur les enfants dont 155 incidents de mariage d’enfants, 39 incidents d’exploitation et 18 incidents d’esclavage sexuel. En 2016 ; 2164 cas de VBG ont été rapportés. Parmi ces cas, 628 sont des agressions sexuelles dont 96% sont des MGF et 628 cas d’agressions Physique. En 2017, 2079 cas de VBG ont été rapportés par les partenaires signataire du protocole de la base de donnée GBVIMS parmi lequel 217 cas de viol, 243 mariages d’enfants, 488 agressions physiques, 975 cas d’agressions sexuelles incluant les MGF. En 2018, 2612 cas de VBG dont 1098 sur les filles mineures, 1514 sur adultes ont été rapportés par les partenaires de l’UNICEF. Parmi ces cas 85 viols (59 sur les filles et 26 sur les femmes) ; 721 agressions physiques dont 194 sur les filles, 202 mariages d’enfants et 24 cas de mariages forcés des jeunes filles de 19 à 21 ans, 1502 agressions sexuelles (625 sur les filles et 821 sur les femmes) dont 1265 sont des mutilations génitales féminines. Seulement 47,82% des survivants ont bénéficié de prise en charge médicale due au faible accès aux services de santé ».

Mme Sangaré de poursuivre que : « En 2019, selon GBVINS, 2143 cas de VBG ont été rapportés entre janvier et août  dont 17% de viols, 20% d’agressions sexuelles, 8% de mariages d’enfants, 24% d’agressions physiques. 50 % de ces cas sont des filles, 2% de garçons, 47% des femmes et 1% d’homme dont 88% ont reçu des services médicaux, 6% ont bénéficié de réinsertion socioéconomique, 45% ont bénéficié d’abris (hébergement. Seulement 10%de personnes ciblée ont été atteintes ».

Elle a, en outre, ajouté que ces statistiques ne représentent qu’une infime partie des cas de VBG réellement perpétrés sur les filles et femmes, mais aussi sur les garçons et hommes, notamment à cause de pesanteurs socioculturelles liées à la stigmatisation des surveillants et surveillantes de VBG.

Hussein Cheick Fatamadi Diallo, chargé des questions financières à l’ONG Tagnè de Kati dira que sa structure est une ONG qui intervient dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans les cercles de Kati et Kolokani. Il ajoute que cet atelier est très important car il formalise la mise en place d’un système d’éveil, d’alerte social au niveau des villages et des communes. Diallo poursuit en ajoutant que L’ONG Tagnè avait déjà mis en place ce système dans le cadre de la protection des enfants et de la sensibilisation dans le sens de la prévention etla lutte contre les BVG. « Cet atelier va permettre de renforcer les acquis que nous avons sur le terrain », a ajouté M. Diallo.

Quant à  Hamadoune Alphadi Cissé chargé de suivi et évaluation recherche et apprentissage de l’ONG Tostan Mali, il dira que son ONG a été sollicité en tant qu’expert avec d’autres ONG de la place dans la mise en place des  comités de veille. « Nous saluons l’arrivée  du programme Initiative Spotlight qui vient appuyer beaucoup d’initiative au niveau communautaire. Si nous parvenons à mettre ces comités en place et les dynamiser les cas de VBG indiqués au Mali, pourront avoir des reposes aux problématiques posées. Nous sommes dans le développement communautaire depuis 25 ans et nous avons posés beaucoup de jalon qui nous ont permis de partager notre expérience avec les autres », a conclu M. Cissé.

La Directrice de la Promotion de la Femme de Koulikoro, Mme Bocoum Aoua Guindo se dit contente de la tenue de cet atelier et du choix porté sur sa région dans le cadre de cette activité qui a vu la participation de trois régions avec chacune un cercle. Elle a exhorté les participants à mettre en place les comités conformément au chronogramme indiqué.

Ousmane Ladji Bamba

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