L’appel du Syndicat national des travailleurs des collectivités du cercle de Yélimané (Syntract) à une grève illimitée, observée depuis le jeudi 18 août 2016, a eu un impact considérable dans la localité. Les 12 communes du cercle de Yélimané et le conseil de cercle ont été touchés par cette grève, censée se poursuivre jusqu’à nouvel ordre.
Décidément, rien ne va plus entre le Syndicat national des travailleurs des collectivités du cercle de Yélimané et les autorités administratives et politiques du cercle. Après avoir observé 72 heures de grève les 15, 16 et 17 mai dernier, le Syntract décide de passer à la vitesse supérieure. Pour se faire entendre, il a décidé d’observer une grève illimitée qui a commencé le jeudi 18 août 2016. En effet, le mouvement de débrayage, qui touche les agents de santé et les enseignants relevant des collectivités, a eu un impact considérable dans les 12 communes du cercle de Yélimané, ainsi que le conseil de cercle. Joint au téléphone, lundi 22 août 2016, le Secrétaire général, Toutou Sissoko, dira que le Syntract exige, entre autres, le paiement des arriérés de salaire, la pérennisation des salaires, la gestion du traitement des mandats des salaires, l’implication du syndicat dans toutes les activités relatives à la vie des travailleurs des collectivités. Ce dernier estime que le suivi du mot d’ordre de grève illimitée est «satisfaisant». Selon lui, c’est faute d’interlocuteur qu’ils ont décidé de déclencher cette grève illimitée. «Après avoir déposé le préavis de grève, personne ne s’est manifestée. Les élus et les agents de l’administration sont restés muets au début. C’est dans cette dynamique que le syndicat a décidé d’aller en grève illimitée jusqu’à nouvel ordre», informe le Secrétaire général. Toutou Sissoko déplore le retard accusé dans le payement des salariés des collectivités du cercle de Yelimané. Selon lui, les travailleurs de certaines communes sont à 14 mois sans salaires. Parlant de l’impact de la grève, Sissoko dira que c’est tout le cercle de Yélimané qui est paralysé, car, selon lui, les régisseurs ne font plus de mandat. Donc, tous les agents de santé et enseignants qui relèvent des collectivités ne sont plus payés. L’autre impact, dit-il, est que l’administration ne reçoit plus d’information de la part des collectivités depuis le début de la grève. S’y ajoute la suspension des ateliers de formation dans tout le cercle.
Lueur d’espoir pour la suspension du mot d’ordre
Le Secrétaire général dira que c’est seulement le dimanche passé que les autorités du cercle de Yélimané ont décidé de renter en contact avec le syndicat. A cette rencontre, affirme Toutou Sissoko, les autorités ont demandé la suspension du mot d’ordre de grève. Toute chose qui a été catégoriquement refusée par le syndicat qui décide de le maintenir jusqu’à satisfaction de ses revendications. Toutefois, une lueur d’espoir s’annonce pour la suspension du mot d’ordre car, à l’issue de l’entretien, les autorités ont promis de discuter avec le percepteur pour payer, dans un premier temps, les arriérés de salaire ce jeudi. Ce qui pourrait amener le syndicat à suspendre son mot d’ordre de grève illimitée.
Ibrahim M.GUEYE
Ah bon je savais pas qu’ont travaillait au mali
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