Goundam : Les emprises du faguibine reduites en cendres

0

La zone lacustre du cercle de Goundam est constitué de cinq lacs interconnectés d’une superficie totale de 86 000 ha repartis entre les lacs Télé et le Takara qui couvrent 13 000 ha, les lacs Gouber et Kamango qui totalisent 20 000 ha et le lac Faguibine, le plus grand avec une superficie de 53000 ha.

Ce lac est véritablement une mer intérieure de 250 km de circonférence, 80 km dans sa partie la plus longue, et 12 km dans sa partie la plus large. Jadis grenier du septentrion malien et les pays limitrophes comme la Mauritanie le Niger jusqu’à la Côte d’Ivoire en passant par Gao et Mopti, le système Faguibine a cessé depuis quelques décennies de jouer ce rôle à cause de la baisse du niveau d’eau liée à des actions conjuguées de la nature et de l’homme. Mais le lac a commencé à s’assécher et la prospérité de la région s’est évaporée avec l’eau ; aujourd’hui, le lac Faguibine est complètement asséché. Dans les années 1980, certaines organisations humanitaires ont commencé à distribuer des vivres et à travailler avec les éleveurs, mais la plupart du temps, les populations disent se débrouiller avec ce qu’elles arrivent à fourrager, à faire pousser dans des jardins maraîchers, ou à s’acheter. Le passé était une période d’abondance, en poissons, en forêts et en animaux. Lorsque le réseau de lacs fonctionnait, il était alimenté par le fleuve Niger via deux canaux, l’un de 104 kilomètres de long, l’autre de 57 kilomètres. Ces cours d’eau mesuraient initialement plusieurs mètres de large ; aujourd’hui, engorgés de sable et de décombres, ils ont rétréci pour ne plus mesurer que quelques centimètres de large à certains endroits. C’est l’obstruction de ces canaux, conjuguée aux deux sécheresses graves de 1973-74 et 1984-85 –toutes deux ont fortement appauvri les lacs- qui est à l’origine du problème.

La solution consisterait à déblayer et à creuser de nouveau les canaux dans la chaleur étouffante du désert, mais il serait extrêmement difficile de mener à bien de tels travaux dans cette région reculée, située à plus de 1 000 kilomètres au nord de Bamako, la capitale du Mali, où les routes, les sources d’énergie et les relations avec le monde extérieur sont rares. Les pouvoirs publics l’on bien compris Pour sauver ce système unique en son genre, et dont la mise en valeur contribuera de façon significative à la consolidation de la sécurité alimentaire au Mali et à la réduction de la pauvreté que le gouvernement a entrepris des efforts d’aménagement et de mise en valeur de ce potentiel à travers la création en 2006 d’un office dénommé « Office pour la mise en valeur du système Faguibine (OMVF) à sa tête le général Tidiane Kalil Ascofaré. Ce dernier, après sa nomination à la tête de l’office a entrepris de grandes actions en vue d’un meilleur écoulement de l’eau dans les cours d’eau et un meilleur émondage de la crue dans les lacs, les plaines et les cours d’eau. Ceci aurait déjà permis par la suite de récolter dans la zone des lacs plus de 7179 ha supplémentaires seulement en 2009-2010 de tonnes de céréales. Ce qui a occasionné le retour de plusieurs familles par centaines contraintes à l’exode par manque de terre de cultures liée à la non inondation.

Le retour de l’espoir et de la joie de vivre pour des milliers d’agriculteurs a été fortement compromis par un gigantesque incendie qui vient de consumer le fragile écosystème et toutes les cultures de la zone du lac Faguibine. Malgré les efforts des populations 625 ha de cultures de cultures de sorgho de maïs et de Niébé dans la zone comprise entre Zouerate et Bintagoungou et 900 ha de pâturage réduit en cendre dans la même zone. Les populations très éprouvée et essoufflées de la zone de part leur dévouement ont pu arrêter l’avancée de l’incendie. Les dégâts sont considérables, une enquête est en cours pour déterminer l’origine de l’incendie.

*****

Kati : l’Assainissement entièrement Piloté par les Communautés

Quatorze villages du cercle de Kati se sont inscrits au concours de l’Assainissement total piloté par les Communautés (l’ATPC). Ces villages se trouvent dans douze communes rurales du cercle. Pour leur permettre de mieux suivre les phases du système, la direction régionale de l’assainissement des contrôles des pollutions et des nuisances a dirigé sous la houlette, de Moussa Sissoko, le directeur régional de l’A.CPN de Koulikoro, une session de formation sur l’A.T.PC du 21 au 25 novembre. L’atelier a été axé sur les impératifs qu’impose l’A.T.P.C pour permettre au village d’atteindre l’objectif visé le programme soutenu par l’UNICEF. Durant les 6 jours les participants : des élus, des représentants des villages et des agents des services techniques ont appris à comprendre le programme à assimiler les méthodes d’assainissement, les critères de choix pour une certification.

Les phases de l’A.T.P.C ont été largement présentées. Pour être pratique et efficace la session a réservé des phases de pratique sur le terrain pendant lesquelles les villages ont compris le déclenchement des activités. La formation a également porté sur les procédés de réalisation d’une latrine pour 7 personnes, la gestion correcte des déchets solides et liquides et la lutte contre la divagation des animaux qui doivent être gardés dans des enclos en dehors des concessions. En ouvrant les travaux de la formation le préfet adjoint Daniel Dembélé a situé la session en indiquant son importance dans l’obtention de bonne pratique pour l’atteinte de l’objectif de zéro défécation à l’air libre. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de président de Conseil de cercle La formation est assurée par le directeur régional de l’Assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances.

M. soumbounou

AMAP-Kati

*-**

Yélimané : LES FEMMES S’INITIENT A LA GESTION COMPTABLE

Le projet d’alphabétisation, de formation en comptabilité gestion au sein des 18 groupements féminins a récemment démarré dans le cercle de Yélimané. La cérémonie de lancement a été présidée par le Préfet du cercle, Sekou Samaké, en présence de plusieurs personnalités venues de Kayes et de Bamako. Ce projet est une initiative de l’association Malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (AMSCID), en partenariat avec la fondation orange-Mali, et le secours populaire Français. Le projet veut contribuer à la prise d’autonomie des femmes, au renforcement de leur rôle dans le développement économique et social de notre pays. Par ce projet, l’AMSCID entend contribuer au recul de l’analphabétisme chez les femmes dans le cercle. Le programme qui concerne 540 femmes, a démarré le 21 novembre La phase 2 du programme sera consacré à la formation en comptabilité – gestion de 270 femmes, soit 15 femmes par groupement. La troisième phase sera consacrée à la formation des formatrices relais et concernera 72 femmes qui assureront la pérennité et la continuité des activités d’alphabétisation dans le cercle de Yélimané. Le montant total du projet, est de 72.324.717 F CFA, financés par l’AMSCID et ses partenaires. L Le Président du Conseil de cercle Moussa Samassa, a remercié l’ AMSCID pour cette belle initiative.

Le Président de l’ AMSCID, Bassirou Diarra, a remercié les partenaires pour leur appui constant en faveur de son association ; il a invité les différentes auditrices, à prendre courage pour bien suivre les différentes séances de formation, afin d’atteindre les objectifs visés. Pour le Directeur du CAP de Yélimané, Mr Amadou Arama, représentant le Directeur de l’académie d’enseignement de Kayes, cette cérémonie constitue un évènement heureux, car il s’agit du lancement d’un projet qui permettra aux femmes d’apprendre à écrire, lire et compter. Il a demandé un engagement total des bénéficiaires, pour en tirer au mieux tous les bénéfices. L’administrateur général de la fondation orange-Mali, Mme Diawara Aminata Kamian, a félicité les femmes pour leur engagement à lutter contre l’analphabétisme. Elle a invité les femmes à être assidues. Orange-Mali a-t-elle dit œuvre depuis un certain temps aux côtés des pouvoirs publics pour lutter contre la pauvreté ; la formation de Yélimané grâce au concours de sa fondation, s’inscrit dans ce cadre. Le Préfet du cercle, Sekou Samaké, dira que projet vient à point nommé quant on sait que les femmes jouent un rôle important dans notre société. Il a remercié l’ AMSCID et ses partenaires pour cette heureuse initiative. Il a invité les bénéficiaires à mettre à profit cette opportunité. La visite du centre d’alphabétisation du village de Yélimané, a mis fin à la cérémonie.

N. Kontaga

AMAP-Yélimané

Commentaires via Facebook :