Pour stopper les assassinats ciblés, les enlèvements des personnes, les vols du bétail, les braquages sur les axes routiers, les payements de rançons dans la Région de Gao, une délégation du ministère de la Réconciliation nationale, de la Paix et la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation, conduite par le chef de cabinet, Mahamadou Diouara, s’est rendue, vendredi dernier, dans la Cité des Askia.
La délégation qui comprenait également les anciens députés Mohamed Ould Matali et Arboncana Boubèye Maïga, a longuement échangé avec les représentants de toutes les communautés et les chefs de quartier sur la situation sécuritaire dans la Région de Gao.
Les intervenants ont exprimé les inquiétudes des populations par rapport aux crimes crapuleux dont certains auteurs courent toujours. Il est de notoriété publique que la Région de Gao fait face à une insécurité grandissante marquée par des assassinats ciblés, des enlèvements des personnes et des braquages.
Pour dénoncer cette situation insoutenable, les représentations de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), de la Confédération démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) et de la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) dans la Région de Gao ont observé, la semaine dernière, un arrêt de travail de 48 heures. Ce mouvement a ainsi paralysé tous les services administratifs de l’ensemble de la région, excepté les services de santé et les commerces.
Ainsi, pour faire face à l’insécurité dans la région, les participants à la rencontre de vendredi dernier ont proposé l’accélération du Démobilisation, de désarmement et réinsertion (DDR), la création des sections des jeunes patrouilleurs qui seront encadrés par la police et la gendarmerie en vue de faire des patrouilles à l’intérieur de la ville, la création d’unités spéciales capables d’intervenir à tout moment.
Les propositions portent aussi sur l’installation des déplacés sur deux bases, leur prise en charge en nourriture, en sécurité. Il est proposé aussi des patrouilles mixtes composées des Forces de défense et de sécurité maliennes et les mouvements signataires de l’Accord d’Alger.
Par Abdrahamane TOURE (AMAP-Gao)