Gabero : Pourquoi la Commune rurale veut être un cercle

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Avec un maintien économique et la dynamisation des solidarités sociales, la logique géographique et spatiale, la prise en compte du découpage administratif existant, la Commune rurale de Gabéro répond aux trois critères de constitution de collectivité en cercle selon les termes de référence du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La population plaide pour son érection en cercle.

 

Les populations de la Commune rurale de Gabéro plaident pour érection leur circonscription en cercle. L’Association des ressortissants de Gabéro mène un grand plaidoyer à l’endroit des autorités du pays. Pour le président de l’Association des ressortissants de Gabéro, Abdoul Aziz Dicko, “c’est une indignation d’ignorer la prise en compte des atouts de la localité afin d’en faire un cercle”.

“Au lieu d’une prise en compte des aspects, les autorités annexent une partie importante de notre pâturage, rattachée à une commune moins importante que Gabéro. Un découpage administratif irréfléchi met ces populations en majorité Peuls dans tout leur état”, retient-il.

C’est pourquoi, une note a été produite par l’Association des ressortissants de Gabéro, faisant ressortir des arguments nécessaires et la faisabilité des préoccupations légitimes des populations au regard des critères exigés notamment socioculturels, démographiques, géographiques et spatiaux, de distance et d’accessibilité au chef-lieu de cercle et de viabilité économique.

“Placé au cœur du Songhoï, Gabéro tire sa notoriété de sa puissance économique, politique et culturelle construite au cours des siècles. Une des sept collectivités territoriales du cercle de Gao créée par la loi n°096-059 du 4 novembre 1994, la Commune rurale de Gabéro couvre une superficie d’environ 30 000 km2 avec 44 138 habitants selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2009”, rappelle le président de l’Association.

Selon lui, Gabéro est le canton le plus puissant, étendu, peuplé et riche de la région de cet ancien émirat peulh créé au début du 17e siècle qui s’étendait de Koïma à Boudoungol et du fleuve à l’oued de Tchindirawal, a aujourd’hui un statut de commune rurale composée de 15 villages et d’une fraction. “Elle peut, aujourd’hui, légitimement revendiquer son érection en cercle. Elle respecte l’ensemble des critères définis par les textes régissant les collectivités territoriales permettant cette évolution conforme aux attentes des populations”, peut-on lire dans la note de plaidoyer de l’ARG.

“Ainsi, il existe des agglomérations pour servir de chef-lieu de cercle, une assiette fiscale significative pour assumer les dépenses de fonctionnement et d’investissements, des conditions de transport et d’accessibilité favorables et un secteur productif viable. Gabéro répond aussi aux trois critères de constitution de collectivité en cercle au  regard des termes de référence du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation qui sont le maintien et la dynamisation des solidarités sociales, la logique géographique et spatiale, la prise en compte du découpage administratif existant. La subdivision du cercle en en cinq communes de taille démographique, géographique et économique comparables est facile à mettre en œuvre dont trois dans le gourma et deux dans le Haoussa. Les communes sont complémentaires. Ce découpage permet de maintenir la cohésion sociale forgée par plus de quatre siècles de destin commun que les vicissitudes de l’histoire précoloniale et coloniale et les désordres récents n’ont pas pu ébranler”, ajoute ce document de dix pages…”

D’autres arguments, pas des moindres, plaident en faveur de l’érection de Gabéro en cercle, poursuit l’association. “Déjà en mars-avril 2018, le Forum intercommunautaire de Gabéro Zinda a recommandé la transformation de la commune en cercle. Gabéro est reconnue comme terroir dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et la cartographie des terroirs de la République du Mali. En 2012, le rapport de la commission administration territoriale et décentralisation de l’Assemblée nationale plaidait en faveur de cette doléance des populations de Gabéro qui sollicitent auprès des hautes autorités du Mali l’érection de leur commune en cercle afin de renforcer légitimement le développement local…”

Bréhima Sogoba

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