Le maire Sadou Diallo est actuellement accusé de tous les péchés d’Israël. Il aurait placé sur ses comptes personnels un don du Japon à la cité des Askia de plus de 300 millions F Cfa.
Rien ne va encore entre le maire de la ville de Gao, Sadou Diallo et certains membres du conseil communal. Et pour cause, les membres du conseil communal accusent le maire dans un document intitulé " Motion de dénonciation et de révocation contre le maire de Gao ", de gestion patrimoniale de la mairie. La colère gronde à la mairie de la cité des Askia. Le maire Diallo est plus que jamais dans le collimateur de certains membres de son conseil. Mauvaise gestion, violation des lois et règlement des codes des collectivités, mutation arbitraire des travailleurs de la mairie…sont entre autres, les griefs des adversaires du maire accusé à hue et à dia.
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En réalité, le véritable point d’achoppement entre les deux parties, constitue le nerf de la guerre, l’argent. Car le maire semble agi seul quand il s’agissait de toucher un fonds de 9 millions F Cfa octroyé par une association française pour un projet d’assainissement de la mairie. Selon nos sources, Sadou Diallo a cru bon d’exclure certains de ses adjoints sans en informer le Conseil communal pour avoir fait un tapage médiatique sur le fameux projet d’assainissement qu’il avait caché au conseil. Un don de 40 millions à l’occasion des festivités du cinquantenaire pour dit-on, désintéresser les associations et les bonnes volontés qui s’investissent dans l’assainissement et les plantations d’arbres aurait disparu. Aussi, certains membres du conseil accusent le maire de faire mystère sur le financement sur fonds Anict du hangar de la place de l’indépendance. En effet, le conseil a estimé qu’il n’a jamais été informé sur quelle base l’annonce d’appel d’offres a été lancé. En dehors du fait que la voirie est sans quittancier, 29 500 000 F Cfa de don offert par les bonnes volontés pour voler au secours des victimes de l’incendie du marché, sont introuvables. Un autre don, le plus consistant, offert par le pays du soleil levant, le Japon, qui s’élève à 300 millions F Cfa pour la reconstruction du marché, n’a pas aussi laissé de trace. Puisque selon certains membres du conseil, Sadou Diallo a logé les deux fonds dans des comptes personnels alors que la loi dit que tout don ou legs doit être soumis à l’appréciation du conseil communal qui l’accepte ou le rejette. " Par ailleurs, le trésor est le seul lieu habilité à recevoir les ressources de la mairie. Les 29 et 300 millions n’ont été inscrits dans aucun chapitre. C’est pourquoi les membres du Conseil ont rejeté le budget communal ", précise notre source. Le maire que nous avons tenté de joindre, en vain, aurait sans doute ses explications. Le moins qu’on puisse constater, c’est que la mairie est paralysée.
De notre correspondant à Gao Abdou Haïdara
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