Et si elle est suivie par les ressortissants de ces pays, la menace aura une répercussion très dangereuse sur le festival d’Essakane. Pour le ministre de l’équipement et des transports, Ahmed Diane Séméga, notre pays est pris à partie pour son approche pacifiste de la gestion de la menace terroriste dans le Sahel. Selon lui, le nord du Mali ne constitue aucunement une source d’insécurité pour les étrangers, en tout cas pas plus que certains pays que continuent de fréquenter les occidentaux.
«C’est une campagne de désinformation et de dénigrement», jugent les autorités maliennes et la population des régions du Nord-Mali. «Essakane aura lieu parce que les plus hautes autorités le veulent», a précisé Ag Mohamed Aly Ansar-Manny. Les organisateurs de cet événement comptent prochainement tenir une conférence de presse et une soirée pour lancer officiellement ce festival.
Et la stratégie est de mettre largement à contribution la population malienne pour la réussite de cet événement. «Si les occidentaux décident de ne pas venir, rien n’empêche les Maliens de faire le tourisme intérieur» a souligné Ag Mohamed Aly Ansar-Manny. L’organisation de l’événement sonne donc comme un défi. Des partenaires seraient encore réticents à le financer au motif qu’il ne serait pas rentable du fait de la persistance du doute sur la participation des étrangers, notamment les occidentaux.
Seydou Coulibaly
