FANA : Un syndicat des petits mendiants

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La mendicité, ce fléau, s’installe dans notre pays. En effet, certaines personnes qui en ont fait leur métier, ont décidé d’en élaborer les  règles. Au lieu d’étudier le Coran, les talibés et leurs maîtres négriers sont plutôt préoccupés à exploiter au maximum la générosité des citoyens.

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 En tout cas à Fana, petite ville à 120 kilomètre à l’est de Bamako sur la route de Ségou, les populations sont aujourd’hui scandalisées par les nouvelles résolutions des mendiants (Garibous). Depuis un certain temps, ces jeunes garçons âgés de 4 à 17 ans qui se promènent, souvent pieds nus, à longueur de journée, avec des boîtes de conserve qui leur servent à la fois d’assiettes à manger et de panier à sous, se sont réunis pour prendre des décisions, disent-ils, afin d’améliorer leurs conditions de vie. Ainsi, désormais les « Garibous » ne veulent plus prendre n’importe quel plat. Donc, tout sauf le « tô » (principal plat traditionnel plus connu en milieu rural et fait à base de la farine des céréales telles que le mil, le maïs, le sorgho), le couscous, ou la bouillie.

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Ignorant cette résolution des mendiants, le pauvre Seydou Minta un ressortissant de la ville travaillant à Sélingué, l’a apprise à ses dépens. A la veille de la fête de Tabaski, il a commis l’erreur de donner du « tô » à un talibé. Ce dernier prit gentiment le repas, remercia le donateur, mais en sortant il déversa ledit repas au beau milieu de la porte d’entrée pour manifester son mécontentement. M Minta eut la surprise de sa vie en apprenant que c’était désormais comme ça à Fana.

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La riposte à ce comportement délictuel des talibés est en train de s’organiser car on a décidé de les priver de tout afin de les « faire redescendre sur terre ». Il faut dire qu’on a plutôt affaire à des apprentis voleurs. Dans ces colonnes, il y a six mois nous avons relaté le cas d’un talibé pris à Magnamabougou en flagrant délit de vol de téléphone portable. Le quémandeur d’aumône avait profité de la générosité d’une dame pour piquer son téléphone portable.  Quelques mois plus tard, un autre s’est fait prendre pour vol de téléphone portable avant de se déclarer être en mission de son maître coranique logé à côté de l’auto-gare de Sogoniko. 

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Ce qui est sûr, c’est que la lutte contre le banditisme ne sera efficace tant que la société continuera à former des bandits couverts par la mendicité, devenue une profession au Mali.

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Markatié Daou

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