Emeutes à Kita : L’assemblée nationale ouvre le dialogue social

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Permettre aux services déconcentrés de maîtriser leur rôle et attributions, aux acteurs des collectivités décentralisées de prendre connaissance de leur mission, instituer un cadre de concertation, de dialogue entre les populations à la base et les services techniques, administratifs et politiques ont été, entre autres, les objectifs de l’atelier initié par l’assemblée nationale du Mali à Kita. C’était du 6 au 8 avril 2011. Etaient présent le président de l’assemblée nationale, une dizaine de députés comprenant les présidents des différents groupes parlementaires, le président du conseil de cercle de Kita, tous les préfets de la commune, les sous- préfets, les différents maires de la commune, les chefs de quartiers, les chefs coutumiers, le maire de Kita.

C’est dans une salle archicomble que les populations de Kita, les autorités administratives, politiques se sont retrouvées Objectifs : discuter pour trouver des solutions pérennes aux problèmes récents survenus à Kita.

Il s’agit de l’emprisonnement des jeunes, des tueries perpétrées par les forces de sécurité en 2009. Autant d’événements regrettables qui ont émaillé cette ville laissant du coup un ressentiment des populations à l’endroit des institutions de la république. En effet, après le discours de remerciements des autorités locales à l’endroit du président de l’assemblée nationale pour sa présence personnelle, le représentant des 4 députés de Kita, Maître Hamidou Diabaté a vivement salué le président Dioncounda Traoré pour sa présence, mais aussi toutes les autorités locales, administratives, anciens maires, anciens députés, les chefs traditionnels et coutumiers de Kita.

Selon Me Hamidou Diabaté, les événements survenus à Kita interpellent tout le monde. Il ne s’agira pas de faire le procès des uns et des autres mais de chercher des solutions durables à une situation qui n’honore pas la ville. Me Diabaté a indiqué au président de l’assemblée nationale que les populations de Kita mesurent sa présence personnelle et l’en remercient très sincèrement. « Nous avons été inquiets de tous les problèmes survenus à Kita. L’état de siège, l’emprisonnement de 52 de nos jeunes… », a dit Me Diabaté. Il a demandé au président de l’assemblée de leur donner les moyens afin de mener une large sensibilisation à l’intérieur de la commune.

Et a demandé aux préfets, aux maires de relayer les résultats et recommandations de cet important atelier. Le président de l’assemblée Dioncounda Traoré, pour sa part, s’est dit véritablement honoré d’avoir présidé cette cérémonie. Il n’a pas manqué de faire aperçu sur l’histoire de Kita qui selon lui, a donné à notre pays sur le plan historique et économique. Il a rappelé les vaillants conquérants du manding. Selon le président de l’assemblée nationale Kita a pris part à toutes les luttes d’indépendances et tout récemment à l’avènement du 26 mars.

Ce thème a-t-il indiqué est plus approprié que jamais au regard des épreuves que Kita a connues ces dernières années. Selon le président Dioncounda, ces événements s ne sauraient être détachés du contexte dans lequel ils sont survenus. On peut en effet comprendre la colère des populations lorsqu’une simple opération de levée d’impôt donne lieu à un homicide a dit le président. « Tous ces événement a-t-il indiqué traduisent incontestablement un malaise profond qui nous interpelle de notre gouvernance de la cité. Selon lui, pour la levée d’impôt, et taxes on n’a pas besoin de commettre d’actes d’homicide sur les citoyens imposables, ou pour une activité de maintien d’ordre, il n’est pas besoin d’actes de violence sur un représentant de l’autorité en l’occurrence celui la même sous l’autorité duquel s’exerce le maintien d’ordre ».

Le président de l’assemblée nationale dira que la seule existence de ces problèmes pose à l’évidence une question de formation et de compréhension du rôle des institutions et de leur relation aux populations. Alors ce séminaire interinstitutionnel de Kita revêt pour son institution une importance capitale. Alors l’institution d’un dispositif permanent de concertation entre les différentes parties prenantes pourrait fournir une piste qui donnerait un sens à la nouvelle citoyenneté qui sied à un état démocratique a dit le président de l’assemblée nationale. Il dira que le citoyen doit être au centre des préoccupations de nos institutions et de tous les services qui sont en sont les émanations.

Fakara Fainké

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