Electrification rurale : Un grand besoin de personnel qualifié

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Une filière professionnelle d’électrification rurale va former des ressources humaines dans le domaine au Mali et au Burkina Faso.

Les opérateurs et acteurs intervenant dans le domaine de l’électrification rurale vont être formés. Un projet initié dans ce sens a été officiellement lancé vendredi au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Habib Ouane. Le président directeur général de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (AMADER), Ismaël Oumar Touré, un représentant de l’Union européenne, Cristian Ero, et la directrice du projet, Mme Christine Heuraux, étaient présents à la cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel Salam. Des acteurs intervenants dans le secteur de l’énergie étaient venus de France et du Burkina Faso pour la circonstance. Premier du genre en Afrique, le projet est un programme de développement d’une filière professionnelle d’électrification rurale. Il s’agit d’une initiative d’Electricité de France (EDF) soutenue par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, le Fonds de développement de l’électrification (FDE) en France et mis en œuvre avec l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (AMADER).

La Société de services décentralisés (SSD) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) y apportent également leur contribution. Financé par l’Union européenne pour une durée de trois ans, le projet sera réalisé en premier lieu au Burkina Faso et dans notre pays. Il va former une main d’oeuvre qualifiée afin de développer et entretenir les projets d’électrification rurale dans les deux pays concernés. Un autre objectif est de contribuer à atteindre un taux moyen d’électrification rurale de 60% d’ici à 2015. Le projet va identifier avec les acteurs locaux, les besoins en formation pour construire une offre adaptée en la matière, bâtir progressivement un catalogue de formations labellisées pour toute la palette des métiers concernés (techniques commerciaux, management, etc).

La directrice du projet, le représentant de l’Union européenne et le président directeur général de l’AMADER ont, tour à tour, souligné le rôle important que le projet va jouer dans le développement et la promotion de l’électrification rurale. Le ministre Ouane s’est, lui, référé la lettre de Cadrage adressée par le président de la République au Premier ministre en citant un passage du document : « L’énergie reste un des points névralgiques du développement de notre économie et du bien-être des nos populations. Aussi, vous ferez de l’extension/diversification des sources et de l’utilisation rationnelle de l’énergie des axes majeurs de votre action. Vous poursuivrez l’élargissement du parc de production électrique et l’augmentation du taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement dans le milieu rural ». Conformément à ces instructions, le gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de la politique énergétique dont l’ambition est de porter le taux d’électrification rurale à 55% à l’horizon 2015. Le ministre de l’Energie et de l’Eau a ensuite relevé que les opérateurs du domaine sont confrontés à un déficit de formation de leur personnel et à une insuffisance de l’offre de formation des établissements d’enseignement technique ou professionnel.

Habib Ouane a demandé aux responsables des administrations en charge de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage de s’approprier ce projet qui accompagnera le sous-secteur de l’électricité et l’ambitieux Programme décennal de développement de la formation professionnelle pour l’emploi (PRODEFPE) en cours de validation.

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