Suite à l’enlèvement d’un paisible commerçant de la ville de Diré par des hommes armés, dans la nuit du dimanche 28 mars 2021, les jeunes de la ville ont paralysé mardi dernier les activités de la localité en y imposant une journée ville morte. Une colère qui s’entend.
En effet, il était 20 heures (selon nos sources sur place), le dimanche 28 mars 2021, quand les habitants de cette paisible ville de Diré entendaient des coups de feu qui illuminaient le ciel.
En de pareilles circonstances, les populations sans défense n’ont eu d’autre choix que de se ‘’confiner’’ à l’intérieur de leurs maisons. Peu après, l’information est tombée : il s’agit d’un groupe d’hommes armés à bord de véhicules et d’engins à deux roues qui venaient d’enlever le commerçant Larabo, gestionnaire d’une petite station d’essence non loin du fleuve.
Il fallait cependant attendre le lundi 29 mars pour mieux comprendre la situation. Et c’était bien ce commerçant dénommé (Larabo) qui a été enlevé. Un homme qui, depuis son jeune âge, était au service d’un commerçant arabe de la localité. Du coup, le sentiment d’abandon par nos forces de défense et de sécurité a animé toute la population et surtout la jeunesse de la ville.
C’est ainsi que, mardi dernier, cette journée ‘’décrétée’’ à Diré une journée ville morte. Ainsi, la foire hebdomadaire ne s’est pas tenue et aucune boutique n’a ouvert ses portes. Les bureaux de l’Administration non plus.
De plus, dans cette localité, d’administration il n’y en a point ni police, ni gendarmes, nous dit-on.
A l’entrée de la ville, il n’y aurait personne. En somme, Diré, nous dit-on, cette localité qui faisait la fierté du Mali pour sa culture, sa contribution à l’économie nationale à travers sa production de blé et de riz ; souffre cruellement d’un manque de protection des personnes et de leurs biens.
Boubacar Sangaré
Correspondance particulière
On espère que la même journée était vivante pour les morts.
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