Idrissa MAIGA, Chef des eaux et forêts Diéma salue la franche collaboration « Les causes des feux de brousse sont multiples, ils tirent leurs origines de la transhumance, le braconnage, les voyageurs, les agriculteurs dans le but de dégager des espaces de battage. Dès que le feu est déclenché à n’ importe quel moment, les populations sortent en grand nombre pour aller l’éteindre. Souvent on nous amène les auteurs de l’incendie. Certains mêmes viennent se déclarer » Marico TRAORE, 3ème Adjoint au Maire de Dioumara « Les feux de brousse ont diminué considérablement dans notre commune. Notre Brigade anti-feu fait correctement son travail. Elle est très vigilante. Nous n’avons rien à lui reprocher. Les jeunes passent le plus clair de leur temps à surveiller les pâturages, les espaces choisis pour le battage des céréales. Ils recommandent toujours de faire des pare-feux avant de commencer le travail. La brigade anti-feu est composée de plusieurs personnes d’ethnies différentes. Il y a des éleveurs, des agriculteurs, des chasseurs, des bûcherons, etc. La majeure partie de nos feux provient de Ballé, dans le cercle de Nara. Le feu brûle tout sur son passage avant d’arriver chez nous. Mais par imprudence certains voyageurs jettent des mégots de cigarette qui enflamment les herbes. Le conseil communal poursuit ses missions de sensibilisation auprès des populations pour l’arrêt définitif des feux de brousse » Makan NIAKATE, 1er Adjoint au Maire de Lambidou dit Alhamdou Lilahi « En matière de feu cette année, nous, on peut dire Alhamdou Lilahi. Pour le moment, il n’y en a pas eu dans notre commune, du moins à ce que je sache. Depuis 2009, notre brigade de protection de l’environnement a été crée, elle est opérationnelle. Si un membre de cette brigade voit par exemple une fumée s’échappée même d’une cuisine, il s’empresse d’aller voir ce que c’est. La population collabore bien, c’est ce qui nous a d’ ailleurs facilité la tâche. S’il y a feu quelque part, tout de suite, on vient nous informer. Parfois c’est l’auteur même qui vient se déclarer. La Mairie a mis à profit, notre radio rurale Somaniakaté qui émet 24 heures sur 24 des émissions sur les feux de brousse, les dangers qu’ ils causent sur l’ environnement, sur l’ alimentation du cheptel, etc » Abdoulaye SISSAKO, 1er Adjoint au Maire de Diéma « Nous, nous avons condamné avec la dernière rigueur les feux de brousse. Quand on découvre un cas, on cherche à situer les responsabilités. Les auteurs subissent toujours des sanctions. Depuis la fin de l’hivernage, on n’a enregistré qu’un seul cas de feu de brousse. C’est fait dans un village, appelé Kamaréfara. Les dégâts sont moindres, un seul grenier a été brûlé. Ce jour-là, les agents des eaux et forêts étaient eux-mêmes sur le terrain pour mobiliser les populations afin de circonscrire le feu»
Il faut reconnaître que le service des eaux et forêts de Diéma est limité dans ses actions de protection de l’environnement à cause du manque ou l’insuffisance de moyens matériel et humain. Pour mener à bien ses missions régaliennes, le Gouvernement doit mettre à la disposition de ce service des moyens de déplacement collectif et individuel, étoffer son personnel pour couvrir l’ensemble du cercle. Les différentes brigades de protection de l’environnement doivent être dotées en petits matériels comme bottes, coupecoupes, gants, râteaux, cache-nez, vélo pour leur faciliter le déplacement. Pour maintenir cet élan de protection de l’environnement, tous les acteurs à quelque niveau que ce soit doivent entreprendre ou poursuivre des activités de sensibilisation pour un changement de comportements.
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