Depuis le lundi 11 décembre 2017, la jeunesse de la commune de Konsiga, situé dans le cercle de Yélimané et à près de 90 km de Kayes, occupe la devanture de la mairie pour un sit-in devant la mairie pour se fait entendre afin de trouver une solution définitive à la crise qui oppose le maire Tamarassa Kébé accusé par les manifestants d’être source de tension communautaire et un frein au développement pour leur commune.
Un mot d’ordre « La démission pure et simple du maire, nous voulons un maire patriote » scandent les jeunes avec des pancartes et banderoles pour dénoncer ce qu’ils appellent « une imposture à la tête de la commune »
Après 2 tentatives sans avoir obtenu satisfaction à leurs doléances, les manifestants veulent aller plus loin cette fois pour trouver satisfaction qui est d’obtenir le départ du maire Kebe.
Une crise qui perdure ?
Cette crise date de la dernière élection municipale tenue au Mali le 20 novembre 2016, laquelle élection a été « manipulée » dans la commune selon les manifestants .La crise est née après que les autorités compétentes en charge de la validation des dossiers de candidature aient rejeté la liste de coalition formée par les jeunes pour motif date de naissance qualifiés par les manifestations de « d’écartement ».
Selon le porte parole de cette jeunesse de konsiga « Un élu de la localité a déclaré qu’il fera tout pour maintenir ce maire, car il ne lui reste que M. Kebe ce qui signifie clairement que le maire de notre commune nous a été imposé. Comment peut-on valider le résultat d’un vote ayant obtenu 309 sur l’ensemble des 12 villages de la commue ? ».
Pour la première journée de cette manifestation, vieillards, femmes et enfants se sont ralliés à la cause des jeunes pour demander le départ du maire.
L’affaire faisant grand bruit, le sous-préfet de la localité s’est rendu sur les lieux pour s’entretenir avec les jeunes et recueillir leur doléance .La dite rencontre a commencé en public avant de se terminer à huit clos.
A leur sortir, le porte parole de la jeunesse Lassana Coulibaly a lâché « le préfet Seydou Traoré nous a dit qu’il n’est pas venu en tant que Sous-préfet, mais comme un frère musulman pour proposer la paix. De son statut d’administrateur il doit s’imprégner de ce qui se passe dans le village » avant d’ajouter « après lui avoir remis notre déclaration, nous avons demandé la fermeture de la mairie pour qu’on parle de dialogue. Il a dit qu’il rendra compte à sa hiérarchie. ».
Peu rassurés de leur tête à tête avec le sous préfet, les manifestants ont décidé d’y passer la nuit en montant la garde aux abords de la mairie pour être sur que personne n’y entre et sorte.
Le lendemain matin, lorsque notre équipe a tendu son micro au secrétaire général de la mairie Moussa Karim Touré il laisse entendre « le Lundi passé j’étais à Kayes et a mon arrivé les jeunes étaient devant la mairie, ma famille vie à l’intérieur de la cour de la mairie, donc ils m’ont expliqué la situation en précisant qu’ils ne nous veulent aucun mal à ma personne ou ma famille, car disent ils je ne suis qu’un fonctionnaire de l’Etat qui fait son travail. Ils m’ont simplement dit de ne pas entrer dans les locaux de service de la mairie et de dire aux gens qui sont logés dans les bureaux de la mairie de prendre leurs affaires et les libérer».
Au deuxième jour de la manifestation, la mobilisation ne faiblit pas, elle gagne en soutien avec le soutien de l’association Dagakane de la commune de tambara qui dit « apporter son tien inconditionnel ».
Depuis 4 trois, les jeunes de konsiga dorment devant la mairie en attendant de trouver une solution.
Aujourd’hui la question qui brûle toutes les lèvres à Kayes « Pourquoi ce silence de la part des autorités, en savent –ils d’avantage sur cette crise de konsiga « ?
Un risque élevé d’affrontement se dessine à konsiga si les autorités ne prennent pas le taureau par les cornes, la tension est haute et vive dans la commune de konsiga.
Les jours à venir s’annoncent dangereux…… serions-nous coupable du pire et l’avoir sur la conscience ?
La Rédaction