En août prochain se tiendra la première édition du Festival international du Faguibine(FIF) à Goundam, un évènement qui a été présenté à la presse le samedi 6 avril 2017 à l’hôtel Salam. Théâtre, musique, la peinture les excursions touristiques et des débats sur la mise en valeur du potentiel agricole de cette zone lacustre sont, entre autres, les activités qui regrouperont les ressortissants des 16 communes de la localité.
Mais ce festival est avant tout une façon d’attirer l’attention des décideurs nationaux et des partenaires du Mali sur la situation qui prévaut dans le cercle de Goundam. Selon Abdramane Abdoulaye Mako, le président de la commission d’organisation, Goundam est l’un des plus vieux cercles du Mali depuis 1909, mais il est confronté à des problèmes malgré le miracle dont il dispose : le système Faguibine.
En effet, le lac Faguibine dont le festival tire son nom fait partie d’un ensemble de 5 lacs dans la région de Tombouctou. Il s’agit de mettre en valeur le potentiel agricole de ces lacs qui sont menacés par le climat et l’action de l’homme dont la construction de barrages comme celui de Fomi en Guinée et ceux du Mali, des constructions qui sont en amont de la localité.
Les ressortissants des communes de Goundam veulent également exprimer leur attachement à la paix et à la sécurité à travers ledit festival. A en croire Abdramane Abdoulaye Mako, le banditisme résiduel dont souffre la population a reculé dans la zone grâce à l’action combinée du Mali et de ses partenaires qui assurent la sécurité.
Mais le FIF accorde une place de choix aux actions qui vont être entreprises pour le développement de l’agriculture comme pilier de l’économie locale dans une zone qui a un potentiel de plus d’un demi-million d’hectares de terres arables. Cette économie devra permettre de juguler l’exode rural que les sécheresses successives ont provoqué et continuent de provoquer dans le cercle de Goundam.
En dépit des sols fertiles du système Faguibine, selon Mohamed Fall, un expert des questions agricole, les difficultés climatiques ont été exacerbées par des conflits fonciers opposant différents habitants de la localité. Pourtant, toutes les communautés ethniques regardent à présent dans le même sens. « Je suis le fruit de cette diversité culturelle et j’en suis fière. Toutes ces ethnies sont aujourd’hui représentées ici», a affirmé Oumou Sall Seck, la maire de Goundam et marraine du Festival.
Soumaila T. Diarra