En plus du président de l’AMDH, la conférence de presse a enregistré la présence de Maître, Clémence Bec tarte, de Florent Geel, directeur bureau Afrique de la FIDH, et de Mme Bintou Founè Samaké de l’association WILDAF. Selon le président de l’AMDH, le 1er avril 2012 à 6 h du matin, les milices arabes de la ville de Tombouctou prennent la ville aux forces armées maliennes et la livrent au MNLA qui ont été chassés le lendemain par Ançar Dine et AQMI. Ces derniers à ses dires, occupent la ville et soumettent, pendant 10 mois, les populations à un régime de terreur justifiant les crimes les plus graves par l’application de la charia. Jusqu’au moment où les groupes armés ont mis en place des institutions islamiques, dirigées par des natifs de Tombouctou, chargées de faire appliquer la charia et qui ont commis des graves violations des droits humains à l’encontre de la population civile. Saisie par l’Etat du Mali, la procureure de la CPI a ouvert une enquête le 16 janvier 2013 sur les crimes de sa compétence commis au Mali depuis janvier 2012 a soupiré Maître Mariko. A l’en croire, suite à une mission d’enquête internationale de la FIDH et de l’AMDH à Tombouctou, menée du 23 février au 2 mars 2015, une cinquantaine de témoignages de victimes témoins d’actes de torture, viols et de violences sexuelles, et de privations graves de liberté ont été recueillis. La mission a également permis de recueillir des éléments de preuve matériels, qui ont été transmis à la justice malienne en appui de la plainte déposée, mettant en cause de manière précise et circonstanciée tant les commanditaires que les auteurs directs des crimes perpétrés précisé Maître Mariko avant de déplorer au nom des 7 associations que les charges retenues jusque-là par le tribunal de la Commune III portent quasi-totalement sur des faits de terrorisme ou d’associations de malfaiteurs, excluant ainsi les violations des droits humains perpétrées. « Le Mali ayant incorporé dans son droit interne les qualifications de crimes contre l’humanité, crimes de guerre contenues dans le statut de la Cour Pénale Internationale, il est essentiel que ces charges soient retenues par la justice malienne. La procureure de la CPI mène une enquête sur cette situation depuis janvier 2013 et garde un œil attentif sur les procédures nationales » ont prévenue les conférenciers.
Koné