L’état très piteux de la cour était indésirable pour même les camionneurs qui craignaient pour leurs camions qu’ils ne s’enfoncent. Notamment en période hivernale. Ayant pris conscience de cet état de fait, la direction s’est remise en cause et les travaux vont bon train.
Les commodités des services ne doivent pas être jugées par les chefs comme du gaspillage. Ce sont plutôt des nécessités pour la bonne marche des affaires.
Après un temps d’hésitation, les services pourvoyeurs de sous de la capitale des rails ont pris le taureau par les cornes. A travers leurs autorités, toute la cour est en réfection. C’est le constat que nous avions fait lors de notre visite récente sur le terrain. Au moment où il y avait une grande panique au sein du service concernant les mutations enclenchées par Mme Bouaré Fily Sissoko, Ministre de l’Economie et des Finances. Mutations qui devraient permettre aux différents services relevant de son département d’être plus performants. Surtout que certains peuvent faire encore mieux avec des hommes plus engagés, plus patriotes et soucieux du développement harmonieux de notre pays.
En tout état de cause, la cour des douanes de Kayes était tellement délabrée, poussiéreuse que même un marcheur avait de la peine en période hivernale d’y pénétrer. Avec les travaux en cours, cet état sera bientôt un mauvais souvenir. Afin de se faire plus d’idées sur la situation, les agents interrogés se sont tous recroquevillés : “Nous sommes un service paramilitaire, il faut un ordre de la hiérarchie.” Pour notre part, nous avons estimé avec les conducteurs des machines que les travaux coûteront quelques dizaines de millions. Car selon un conducteur de Caterpillar, il est prévu d’y mettre des dalles pour plus de résistance.
Kayes
La canicule, le délestage !
“Nous vivons dans l’enfer terrestre. Dieu doit nous mettre directement dans le paradis après le dernier jugement”, a indiqué ce vieillard sur sa tricycle en train de mendier. La première région du Mali est une région désertique où de mars à juin, la vie est presqu’intenable à cause de la chaleur.
Croyant à un brusque changement de leurs conditions de vie, les Maliens ont vite choisi IBK à plus de 77%. Six mois après, la déception est grande et les langues se délient. “Nous regrettons notre choix, nous ne voyons rien de potable”, indique Oumar Sylla, commerçant. Et Ibrahim Touré de renchérir : “Je ne regrette pas mon choix mais si c’est à refaire, je suis averti…”
Il est vrai que cette période au Mali est celle de la chaleur, et de plus en plus du délestage. Mais, avant le 22 mars 2012, le délestage amoindrissait. Le putsch a remis tout en cause, malgré les milliards débloqués par la BID (banque islamique pour le développement) pour soutenir le secteur énergétique également le raccordement avec la Côte d’Ivoire.
Après les élections, IBK a vu juste, il nomma un pur produit du secteur à la tête du département. Malheureusement, au lieu de songer à relever les défis, il s’adonna au placement de ses proches. Alors, au fur et à mesure que nous avançons, c’est la grande désolation. Le délestage existe partout, même s’ils nous font croire que ce sont des petites pannes par-ci par-là qui sont à la base de cet état de fait. “Sinon cette année, il n’y aura pas de délestage…”, s’en réjouissent-ils. Malheureusement, à Kayes, la chaleur et le délestage tuent. Pourtant, IBK l’a dit tout récemment à Koro et à Bankass en 5ème région, “l’électricité ne saurait être un luxe mais une nécessité.” Au Mali, elle l’est car rien de sérieux n’est entrepris pour résoudre le problème, sauf des discours inutiles et des placements de proches dans les instances de décision. C’est le Mali d’abord qui devient ma famille d’abord. Prenons donc notre mal en patience !
La Rédaction