La capitale du Kenedougou a abrité, lundi, les travaux de la conférence annuelle de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée. Elle permet de développer les capacités techniques en matière de droit de l’homme dans le milieu carcéral.
Organisée par la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée en collaboration avec ses partenaires, cette conférence a enregistré la participation des différents chefs des maisons d’arrêt, les différents responsables régionaux de l’administration pénitentiaire, les cadres de la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée et les représentants des partenaires qui appuient le secteur de la justice.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du chef de cabinet du ministre de la Justice et de Droit de l’homme, Aboubacar Coulibaly, qui, dans son mot introductif a remercié les partenaires pour leur appui constant au département, avant d’inviter les participants à plus d’assiduité pendant cette formation qui est une aubaine pour échanger entre acteurs, afin d’harmoniser les bonnes pratiques en matière pénitentiaire.
Le représentant du PNUD au Mali, Je Sheuir a, quant à lui, souligné que les autorités maliennes ont beaucoup prêté une attention particulière aux questions de droit de l’homme dans le milieu carcéral. Le diplomate a appelé l’état malien à persévérer dans la même lancée.
Même son de cloche du côté de l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali. Bart Oury dira que l’organisation de cette journée vient concrétiser les efforts que sa structure fournit pour l’amélioration des conditions des personnes en détention. Il faut souligner que l’Union européenne finance le programme d’appui à la justice au Mali (PAJIM ll), pour un coût de 6.200.000 FCFA.
Ainsi durant 3 jours les participants ont échangé autour des pratiques en matière pénitentiaire dans un rayon taillé sur le respect de droit de l’homme. Ils ont renforcé la cohésion sociale le personnel pénitentiaire. Cette année, le thème retenu était: ” L’administration pénitentiaire face à la pandémie de la Covid-19. Concernant cette maladie, le représentant de l’Union européenne a remercié l’Etat malien pour avoir gracié plusieurs dizaines de personnes en détention dans le cadre de la prévention.
Quant au Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Ibrahima Tounkara, il a félicité lui aussi les partenaires pour leur soutien sans faille aux côtés de sa direction quotidiennement et de leur présence à la cérémonie d’ouverture. Ibrahima Tounkara a révélé qu’il y’a 60 maisons d’arrêt au Mali, 136 agents qui assurent la surveillance dans les différentes maisons au Mali. Au jour d’aujourd’hui, notre pays compte plus 7000 détenus dont 2500 à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Toujours, selon le Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le projet la ” prison Mandela” qui porte le nom du prisonnier le plus célèbre du monde apporte assistance et appui à 32 maisons d’arrêt au Mali. Une bonne occasion pour le Directeur national pour dire que les conditions des prisonniers se sont améliorées.
Le budget de la direction est passé de 900 millions à 1.300.000.000 Francs.” Dans le souci de bien faire, nous avons rénové nos champs agricoles qui nous génèrent des revenus gérés par un comité gestion. Nous avons créé une brigade d’intervention rapide pour faire face à toute attaque à l’intérieur comme à l’extérieur”.
Il faut noter que les prisons sont bien équipées en forages grâce aux partenaires. À l’intérieur des cellules, on y trouve des toilettes adéquates. Selon toujours le directeur national de l’administration pénitentiaire, plusieurs maisons d’arrêt sont en rénovation, c’est le cas de Kadiolo, Koulikoro, Yorosso kolondieba et autres. “Il faut rappeler que l’informatisation et la création d’un logiciel pour le milieu carcéral sont déjà effectives. Désormais dans un fichier, tous les détenus sont identifiés, afin de maîtriser les délais de prévention” a déclaré M. Tounkara
Actualité oblige, selon le Directeur national de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, la grève des surveillants de prison intervient dans le cadre de l’amélioration de conditions de travail et de vie. Mais le dialogue se poursuit entre les syndicalistes et le gouvernement.
Seydou Diamoutené
Envoyé spécial