Le samedi 9 juillet, la population de la ville de Sikasso s’est mobilisée comme un seul homme, à travers une grande marche de protestation, pour dénoncer les délestages interminables d’EDM SA dont elle est victime.
A l’appel du Secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs de Sikasso, Jean Louis Koné, les Sikassois se sont regroupés vers 10 heures précises à la tribune du monument Mamelon près de la mairie de la ville avant de marcher sur le gouvernorat.
Là, les marcheurs ont rencontré le gouverneur Ibrahima dit Féfé Koné, qui avait à ses côtés le président de l’Assemblée régionale, Yaya Bamba. Ce dernier parviendra à convaincre la foule que des mesures urgentes seront prises afin de trouver des solutions au problème.
Redoutant que la centrale thermique ne soit la cible des marcheurs en colère, les forces de l’ordre et de sécurité de la ville ont pris soin de protèger cette insfrastructure en érigeant un cordon de sécurité.
EDM-SA serait-elle en difficulté en ce début d’hivernage pour satisfaire sa clientèle ? Telle est la question que les Sikassois ne sont les seuls à se poser.
En effet à Ségou, la population de la cité des balanzans, face au même phénomène, ne sait plus à quel saint se vouer.
Idem pour les habitants de la Cité ATTbougou de Tabacoro, à la périphérie de Bamako, où les coupures intempestives empêchent de dormir et font craindre le pire : l’asphyxie de l’économie informelle avec tout son cortège de problèmes sociaux, sans compter les inombrables dommages causés aux appareils domestiques. Car en l’espace d’une dizaine de minutes, l’électricité peut s’interrompre au moins cinq fois.
Qui parlait encore d’Energie du Mal?
Alassane DIARRA
