Les communautés Imouchagues et alliés de Tombouctou ont procédé à la rampe de lancement d’un collectif intégrateur comprenant les 72 fractions et villages de la région de Tombouctou. C’était à la Maison de la Presse, le mercredi 2 décembre 2020.
Faire de ce collectif un espace d’échange, développer une plateforme inclusive et raffermir les liens avec les autres communautés pour la paix et le développement de la région de Tombouctou, telle est la vision de ce collectif. Les représentants des différentes communes comme Haribongo, Doukouria, Gari, Rarhous, Adioro, Anzacouma, Tienkourou, Alafia, Aglal, Kikara, Bamaramaoudé, Indiatafane, Gossi, Niafounké, Goundam, se sont donnés rendez-vous pour une grande rencontre des Imouchagues et alliés en vue d’une assemblée générale les jours à venir. Selon Ibrahim Ag Noch, président des jeunes, il s’agit d’apporter leur soutien à la paix. Il a fait l’historique des communautés Imouchages, après avoir salué les notabilités, les élus locaux de la région qui ont voulu fédérer pour donner un élan fort à ce regroupement. Selon lui, il s’agit de structurer les instances sociales de ce regroupement par une clairvoyante redynamisation contextuelle de ses bases sociales à travers les couches sociales diverses issues de sa composition historique et comptemporaine. Il a indiqué que des 72 fractions et villages des Imouchagues du Gourma et alliés et Haoussa, il sera dénommé un seul organe, c’est-à-dire une coordination nationale de 30 membres qui sera mise en place et qui fera office d’un conseil de gestion dont le mandat sera d’un an(1) renouvelable trois(3) fois. Et, l’élection du collège est faite en assemblée générale, va-t-il ajouter. Le président de la jeunesse a indiqué que les missions de la coordination seront définies dans les statuts et règlements du collectif qui seront soumis à l’assemblée générale constitutive. Aussi, seront créées cinq(5) commissions de travail consultatif et d’orientation composées de 15 membres, chacune s’orientant sur les thématiques, à savoir, la mise en place des commissions de travail a durée périodique sur les défis de la zone géographique de ladite communauté. Il a également fait savoir qu’un axe d’interface sera créé entre les populations et toutes les communautés en tenant compte des spécificités relatives à l’accord d’Alger et l’actuelle feuille de route. Là, le président de la jeunesse, Ibrahim Ag Noch, dira que le collectif jouera un rôle d’appui et de conseil concernant l’accord issu du processus d’Alger. Le collectif formera une union sacrée autour des initiatives et les communautés seront les acteurs et non des spectateurs dans le processus. Selon lui, les communautés joueront un rôle de complémentarité dans la réconciliation. Pour ce faire, le collectif va créer un réseau de sensibilisation communautaire doublé d’approches traditionnelles locales devant atténuer le spectre de la violence afin de restaurer la cohésion sociale et le vivre ensemble. Le collectif va collaborer avec les autorités de la transition et les groupes signataires des accords d’Alger pour des solutions alternatives de construction de paix durable dans la région de Tombouctou, initier un plan quinquennal de développement communautaire basé sur les plans sectoriels d’accès aux services sociaux de base et aux opportunités économiques locales, notamment par la valorisation des filières porteuses au sein de leurs contrées. Aussi, le collectif entend restaurer les sites emblématiques de résistance coloniale de leur confédération par leur identification et leur réinsertion dans le patrimoine culturel local de leurs communes respectives. Enfin, le président des jeunes à rassurer que ce collectif ne sera jamais un repli identitaire.
Fakara Faïnké