Après les élections communales du 20 novembre 2016, dans la ville Sainte, on constate un véritable bouleversement politique. Dans les onze (11) communes du cercle, seuls deux Maires ont été reconduits. A savoir, le Maire de Dilly, Sékou Sidi Kane Diallo, et celui de Koranga, Sidi Abdallah Diarra. Les deux Ediles sont issus du parti ADEMA. Ailleurs, l’on note l’arrivée de nouveaux maires.
Peut-on alors parler de vote-sanction ? Certainement oui ! Il y a des enseignements à retenir tout de même de ces élections. Primo, c’est qu’après des décennies de décentralisation, les populations du cercle commencent à comprendre leurs rôles et leurs pouvoirs de décisions. Il faut noter aussi une volonté ardente de changement dans le cercle. Comme on le voit, la mandature passée a été émaillée de plusieurs crises dans les différentes communes. Notamment dans le chef-lieu de cercle
L’on peut rappeler, par exemple, le problème de l’adduction d’eau, la gestion du fonds ADAS, la question du marché à bétail, etc.
La nouvelle équipe doit donc s’atteler à résoudre le problème d’eau qui est très récurrent et les infrastructures de base. Il faudrait éviter les règlements de comptes. Rappelons que la mission fondamentale est de satisfaire les besoins des populations et non de réprimer ou de dépouiller les citoyens.
Les conseillers communaux ne doivent pas laisser la Mairie à la merci des bureaux communaux. A savoir, le maire et ses adjoints. Ils doivent veiller à la tenue régulière des sessions et défendre les aspirations des populations. Car, ils ont un rôle décisif à jouer.
Quant à l’autorité de tutelle, elle ne doit pas se contenter de valider les budgets, les PDSEC et les comptes à charges. Mais de faire respecter les textes et lois de la décentralisation en vigueur. A Nara, lors de la mandature écoulée, une mauvaise interprétation des textes, par rapport à la gestion des fonds ADAS, avait crée un sérieux problème entre le monde enseignant et les collectivités territoriales.
L’autorité de tutelle doit donc prendre toutes ses responsabilités. Selon certaines sources proches de la Mairie, les textes seraient déjà violés par la nouvelle équipe qui aurait pris des décisions sans tenir une session dite de délibération. Décisions notamment relatives à la hausse des impôts et taxes communaux. Cela dit, le problème foncier est aujourd’hui préoccupant. En mars dernier, les populations espéraient exposer le problème au Président de la République qui devrait séjourner. Malheureusement, la visite présidentielle a été annulée. Des mécontentements, plaintes et heurts démurent. Espérons que Nara, l’un des plus vieux cercles du pays, puisse retrouver un véritable décollage économique.
B.Koné