Cercle de Kolokani : Le président du conseil de cercle porte plainte contre l’inspecteur de police Moussa Koné pour tentative d’arrestation illégale de personne.

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Aujourd’hui les populations maliennes ne cessent d’être victimes  de toutes sortes de sévices, d’abus d’autorité  et autres de la part de certains porteurs d’uniformes. Ce fut le cas des populations de Diandiola  (cercle de Kolokani) qui ont reçu la visite l’inspecteur Moussa Koné et de ses complices afin d’enlever Konimba Coulibaly sans autorisation et pour des motifs non déterminées.

Les faits : Depuis environ  4 ans Sèba Diarra charlatan domicilié à Diandiola avait enlevé Mama Coulibaly,  épouse  de Mr Konimba Coulibaly , pour disparaître . Impuissant face à cette situation  et voyant sa femme l’abandonner après deux maternités, Konimba Diarra s’en remet à Dieu.

Courant Juin 2010, le charlatan Sèba Diarra,  piqué par un  désir ardent de retourner  au bercail, inventa une stratégie qui consiste à enlever Konimba Coulibaly de Diandiola, l’époux de la femme avec qui il avait fui, afin d’éviter toute vengeance de la part de ce dernier ou de tout autre habitant du village.

Pour réaliser son dessein,  il sollicita le concours d’un porteur d’uniforme et son choix fut porté sur le policier Moussa Koné , inspecteur en service aux renseignements généraux à la direction générale de la police nationale. Selon les informations, Sèba Diarra loua le service du policier Moussa Koné moyennant une somme de deux cent mille francs CFA (200 000 FCFA). Ce dernier met en branle sa machine et le 03 Juin dernier l’inspecteur Moussa Koné sans autorisation se fait accompagné d’un faux gendarme du nom de Mr Touré en plus de Sèba lui-même et de Mama Coulibaly et se rendent à Diandiola. L’objectif étant d’arrêter et enlever Konimba Coulibaly qui, ce jour, était absent .

Surprises  par cette attitude de Sèba Diarra, les populations saisissent le président du conseil de cercle de Kolokani  en la personne de Diadji Diafing Diarra, natif de Diandiola. Aussitôt,il prit  contact avec l’inspecteur de police en question qui lui fait d’abord savoir qu’il avait été mandaté par le procureur de la république près du tribunal de la commune II et que le gendarme qui l’accompagnait avait été mis à sa disposition par le juge de paix de Kolokani. Après recoupement des informations, toutes ces allégations se sont avérées fausses car  le juge de paix de Kolokani affirma n’avoir mis aucun gendarme à la disposition de qui que ce soit encore moins le chef de brigade territoriale de la gendarmerie de Kolokani

 C’est ainsi Diadji Diafing Diarra, président du conseil de cercle,  porta plainte contre l’inspecteur de police Moussa Koné pour arrestation illégale, tentative d’enlèvement et séquestration de personne, trouble  à l’ordre public et abus d’autorité , qui sont des faits prévus et punis par les articles 237et suivants du Code pénal . Saisi, le procureur de la commune II affirme n’avoir pris aucune connaissance de cette affaire. Ainsi Moussa Koné fut d’abord entendu au camp I puis devant le substitut du procureur de la commune II Mr Yattara . Aux dires de   Diadji Diarra, c’est devant ce substitut que l’inspecteur de police Moussa Koné  passa aux aveux  en reconnaissant tous les faits et affirma n’avoir reçu aucune autorisation de la part du procureur ; mais c’est à cause d’ une modique somme de 200 000FCFA , de la part du charlatan Sèba, qu’il est tombé dans ce piège.

Quant à son accompagnateur Mr Touré,  il affirma qu’il n’était qu’un faux gendarme.  Moussa Koné fut ainsi placé à la garde à vue du camp I , puis libéré pour une procédure de mise à disposition. Quant à ses complices (Mr Touré, Sèba Diarra, et Mama Coulibaly) ils demeurent toujours introuvables. Selon  le Président du Conseil de cercle de Kolokani, Mr Diadji Diarra,  la procédure se poursuivra malgré les excuses et les différentes tentatives du policier pour que l’affaire s’arrête là et  classée sans suite. Konimba Coulibaly qui a été non seulement dépossédé de sa femme allait aussi être victime d’un enlèvement dont on ignore les conséquences.

Ces mauvaises graines doivent être extirpé du rang de nos forces de l’ordre qui sont aujourd’hui sources de beaucoup de cas d’indisciplines. Et Le président du conseil de cercle de Kolokani souhaite que justice soit faite et que de tel acte ne se répète dans son cercle.

A suivre….

C T      


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