Cercle de Kenieba : les chances égarées ?

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La  jeunesse constitue l’avenir de tout pays  lorsqu’elle est perçue comme un véritable moteur de développement.  Hélas, à Kenieba , cette jeunesse demeure marginalisée dans les prises de décisions au moment des choix des projets de société.

Il  n’est pas clair pour tous que la jeunesse doit effectivement  jouer un rôle conforme à la place qu’elle occupe dans notre société. La contradiction entre ses capacités, ses potentialités et la marginalisation dont elle est victime a conduit à la catastrophe que nous connaissons actuellement en matière d’emploi.

En effet, de par ses qualités multiples : enthousiasme, disponibilité, imagination, créativité, esprit inventif, manque de calcul, sens aigu de la justice, cette jeunesse peut contribuer à relever les multiples défis auxquels le cercle de kenieba est confronté, surtout en cette période de crise généralisée, multiforme aiguë, mais malheureusement, confortablement installée dans notre vécu quotidien.

La jeunesse est non seulement force, mais aussi une force de propositions et d’alternatives à la situation de grave déprime que connaît notre Cercle (kenieba) parce qu’elle est la seule ressource humaine  renouvelable.  Et, pour amener à jouer le rôle moteur qui lui incombe dans le développement du  Cercle, il faut une politique volontariste, cohérente, assortie d’une stratégie à long terme.

Le Cercle de kenieba , nul ne peut le contester, manque de politique de jeunesse élaborée, pensée en termes d’objectifs et de programmes rationnels.

Ce pendant il faut une politique d’encadrement sans désir d’embrigader l’orientation  sans volonté d’endoctriner, d’assistance et de soutien sans démagogie, ni paternalisme.

 

En somme, il faut responsabiliser la jeunesse, la laisser satisfaire son désir et sa volonté de participer à l’œuvre commune, écouter les jeunes, dialoguer avec eux et prendre en considération leurs propositions. Il y a aujourd’hui à kenieba , trop d’hommes d’affaires qui ramassent des centaines des millions sans créer d’emplois.

Les élus  se doivent  d’intervenir pour changer  la mentalité de nos opérateurs économiques. Kéniéba  doit rompre avec l’économie de bazar  purement  spéculative,  les élus ainsi que les opérateurs économiques doivent proposer des activités génératrices d’emplois. En faisant un inventaire des investissements dans le cercle de Kéniéba, le constat reste amer et que les Keniebiens sont totalement absents dans le processus de développement.

En effet, l’agriculture, les transports,  les mines, les hydrocarbures, les télécommunications, l’hydraulique, les routes constituent des secteurs dans lesquels des capitaux étrangers  ont investi. Très peu d’opérateurs économiques Keniebiens y sont engagés. Là aussi, c’est une question de politique volontariste, mais surtout d’éducation, de sensibilisation pour amener les  opérateurs économiques de Kéniéba à investir dans les secteurs rentables et créateurs d’emplois.

Sans le développement du secteur privé, il est impossible de promouvoir un emploi durable. Il faut reconnaître que la plupart des  opérateurs économiques de cette localité n’ont pas la formation adéquate, le  management qui sied à une économie moderne. Ils  sont habitués à jouer les intermédiaires devenant ainsi de simples sous-traitants locaux.

 

Des occasions ratées

L’état de pauvreté à kenieba est la conséquence de la désorganisation de l’économie locale. Le Cercle n’est pas pauvre par manque de ressources, mais la misère et la pauvreté sont le fait d’une économie extravertie, déstructurée et mal gérée. La crise économique et sociale à laquelle fait face le cercle  est certes  aggravée par la crise générale qui sévit dans le monde, mais la cause principale est interne à kenieba. Il serait fastidieux, voire inutile de rappeler la longue litanie des critiques fondées adressées à aux dirigeants de Kéniéba par des institutions faisant autorité. Le Cercle a en effet été  tout au long des années d’indépendance du  Mali, le cercle des chances égarées, des occasions ratées.  Que de décennies perdues dans presque tous  les domaines. Cette économie de bazar confine les populations dans la recherche de recettes éphémères. De gros spéculateurs s’enrichissent énormément de façon  illicite alors que les pauvres deviennent chaque jour plus pauvre à Kéniéba.

Les atouts du Cercle de Kenieba 

Le  Cercle  ne manque pas d’atouts pour sortir de la crise, de la pauvreté et de la misère, du moins pour les réduire. Il s’agit pour cela d’optimiser à la fois ses ressources humaines et naturelles abondantes, d’améliorer leur gestion et de procéder à une réadaptation de ses stratégies de développement en  éliminant  les erreurs du passé.

Pour commencer, le cercle doit penser en termes de participation des populations à leur propre développement. Les dirigeants et les services techniques doivent consulter les populations en les associant  aux prises de décision en ce qui concerne leur propre avenir.

Mamadou Magassa – Correspondant de KayesInfos à Kéniéba

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2 COMMENTAIRES

  1. ” … Le  Cercle  ne manque pas d’atouts pour sortir de la crise, de la pauvreté et de la misère, du moins pour les réduire. Il s’agit pour cela d’optimiser à la fois ses ressources humaines et naturelles abondantes… ” … /// …
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    Quant le Président ATT a créé des nouvelles Régions en Décembre 2O12. Moi, j’étais surpris de ne pas voir les Cercles de Bafoulabé et de Kéniéba érigés en Région parmi les heureux élus…
    Ce qui est regrettable est que les Intellectuels, les hauts fonctionnaires et autres hommes politique de haut rang, issus de la Région de Kayes, n’ont pas le soucis de leur région natale… On peut avoir le soucis du MALI sans oublier les régions, surtout celles dont les populations font preuves de dynamisme, de créativité et de sens patriotique.
    C’est dommage… !

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