Cercle de Kadiolo : Affaire dite nominations arbitraires aux postes de Directeurs d’écoles

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-Le DCAP remet en cause la décision du préfet

-Les enseignants se dressent contre l’imposture

 

 

Dans notre parution N° 9 du Lundi 7 octobre 2013, nous avons écrit dans nos colonnes un article portant  nominations arbitraires aux postes de Directeurs d’écoles dans le cercle de Kadiolo. Il était titré : « Le RPM politise l’école ». Le mercredi 9 octobre, une nouvelle décision N° 45, qui abroge la première, reclasse les Directeurs d’écoles du ‘’FOLONA’’. 48 heures après, c’est-à-dire, vendredi 11 octobre, des informations font état de la violation  de cette seconde décision au profit de la première sous l’autorité du D.CAP. Une note de service sème le scandale. Scène de théâtre ou réalité ?

 

 

Il s’agit bien d’une fameuse note de service qui vient mettre à mal le consensus trouvé après une vive tension au sein du CAP de Kadiolo dans l’affaire de nominations injustes faites par le premier responsable. Le consensus, il est trouvé par une nouvelle décision qui abroge la première.

 

 

Le monde des enseignants était réconforté par la décision, car le point épineux même, qui concerne le second cycle ‘’A’’ de Zégoua, était résolu. M. Yattara dont la nomination avait suscité la colère de ses collègues enseignats, avait pour nouveau poste Touban un village situé à 5 km de Kadiolo et M. Fotigui Traoré, le doyen de l’école, bénéficiait du statut de Directeur.

 

 

Deux jours plus tard, c’est-à-dire le vendredi qui suivait la nouvelle, la confusion s’installe de nouveau dans la commune rurale de Zégoua et de Misseni. A Zégoua, une note de service émanant de Kadiolo signée des mains du D.CAP maintient M. Yattara à son poste de Directeur du Second Cycle ‘’A’’ de Zégoua et M. Fotigui devenait son adjoint, comme la première décision le précisait.

 

 

« C’est le vendredi que nous avons été informés de l’arrivée d’une note de service dans notre établissement qui maintient M. Yattara au poste de Directeur et M. Fotigui son adjoint. Nous nous sommes renseignés   auprès du Doyen, mais il n’avait pas reçu une copie de la note. Seul M. Yattara en détiendrait. C’est anormal. Et de surcroit, la note n’est pas parvenue par la voie légale, c’est un stagiaire au sein de l’établissement qui l’aurait amené sous les consignes du D.CAP », nous a confié un enseignant joint à Zégoua.

 

 

Pour Misseni, le poste de Directeur est resté vacant après que celui qui était en exercice ait bénéficié d’une mutation régionale.

 

 

Là où Lokona s’en mêle

Pour cette zone, le poste de Directeur d’école serait aussi lié à la coloration politique. Et c’est une main invisible qui a les affaires en main. Cette main, c’est bien celle du Député RPM du Folona, Lokona qui est cité partout. Il aurait demandé une concertation entre les enseignants militants RPM, de Misseni pour un choix parmi eux  au poste de Directeur.

 

 

«  Il y a deux semaines de cela, un militant de la sous-section RPM de Misseni s’était rendu à l’école pour transmettre un message. Il était question d’une éventuelle concertation entre les enseignants militants du RPM pour un choix parmi eux au poste de Directeur. Il se disait être un envoyé du Député Lokona », nous a confié un enseignant de Misseni sous l’anonymat.

 

 

 

La seconde décision est mise en mal !

 

 

Revenons au premier cas concernant Zégoua. La note de service remet en cause la décision du préfet. A-t-elle été prise par le D.CAP sans le consentement du préfet ? Pour plus de clairvoyance, des syndicalistes sont allés à la rencontre du préfet. De ce que nous avons reçu de leurs explications, le préfet dit ne même pas être au courant d’une telle nouvelle. Donc le D.CAP a agi seul ! Du coup, ils cherchent à le voir. Sans succès.

 

 

« Nous sommes passés à kadiolo vendredi dernier pour  voir le D.CAP, il était sous sérum et son adjoint était allé à Sikasso. Et la rencontre a été reportée au lundi», a martelé notre interlocuteur.

 

 

C’est aujourd’hui lundi, que les syndicalistes veulent avoir des explications de la part du D.CAP quant à une telle décision unilatérale. Qui le met au-dessus du préfet.

Avoir gain de cause ou réclamer le départ du D.CAP. Tels sont les mots d’ordres des syndicalistes.

 

 

A suivre

Boubacar Yalkoué

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