Après une pluie matinale, une trentaine de personnes, dont quatre journalistes (Le Républicain, L’Indépendant, l’Essor et Joliba TV) et un photographe, ont quitté Bamako dans un bus un peu climatisé, le jeudi 24 mars 2022 à 7h 55 mn pour assister à l’inauguration de l’Institut de formation coranique feu Bakary Dramé, le 25 mars 2022, à Tafacirga Gadjaga (Région de Kayes). Nous sommes arrivés le vendredi 25 mars 2022, à 1h50mn, soit 18 heures de trajet, un parcours pénible. Aucun d’entre nous ne pouvait imaginer un tel calvaire. Puisque dans la tradition africaine surtout malienne, la pluie est signe de bonheur, cette pluie matinale qui a arrosé une bonne partie de Bamako, tout juste avant notre départ, annonçait, pour nous, un trajet favorable qui allait être un havre de paix. Il n’y a pas de règle sans exception. Certes, nous sommes allés et retournés sains et saufs, mais nous avons rencontré des difficultés considérables.
Notre calvaire a plusieurs causes : l’état défectueux de la route Bamako-Kayes ;la crevaison d’un pneu de notre bus, le réveil tardif de notre chauffeur, mais surtout l’erreur de chemin emprunté par notre guide venu pourtant de Tafacirga pour nous guider à y aller. Ironie du sort, il se fera guider par nos Smartphones à travers « Google Map » et par un autre usager de la route Kayes-Tafacirga.
A notre arrivée à Tafacirga Gadjaga, localité distante de 715 kilomètres de Bamako, les pieds des uns et des autres (s’il vous plaît) étaient enflés comme un ballon, comme un pneu. Car, étant cloitrés dans le bus, le sang ne circule pas normalement, d’où le gonflement des pieds de certaines personnes de troisième âge. A Tafacirga Gadjaga, il y a trois réseaux téléphoniques (Orange Mali (Mali), Orange Sénégal (Sénégal) et Mauritel (Mauritanie)). La localité est à quatre kilomètres de la Mauritanie et du Sénégal. Ici, Malitel (Moov Mali) vous souhaite un bon voyage croyant que vous avez certainement quitté le territoire malien.
A Tafacirga Gadjaga, la prière du vendredi commence à 14heures. Ce n’est pas comme à Bamako où on commence la prière du vendredi à 13heures, 13h 10mn ou 13h 20 mn par endroit. Village Soninké, la nourriture ne fait pas défaut à Tafacirga. Seul bémol, pendant trois jours, on n’a vu le couscous qu’une seule fois. Etonnant, car le couscous est la nourriture préférée du Soninké, donc on croyait l’avoir tous les jours et à chaque instant.
Même si la présence accrue de l’Etat se fait désirer comme dans certaines parties du Nord du Mali, les réalisations des « Toukarankés (les Maliens établis à l’extérieur)» sont perceptibles un peu partout à Tafacirga : Centre de formation coranique, centre de santé, forage, l’électricité etc. Ce qui fait dire un voisin du bus qui nous transportait que le Soninké reste attaché à sa source. Inutile de dire que le soleil tape fort dans cette partie sahélienne du Mali.
Après l’inauguration, la délégation reprend la route pour Bamako. Et on croyait que le calvaire subi au départ n’allait pas se reproduire, mais c’était sans compter sur l’inattention de notre guide, j’allais dire nos guides qui étaient sur une moto SANILY devant notre bus. Très « étourdis », ils se sont trompés de chemin. Ils se feront guider encore par un chauffeur régulier sur la route Tafacirga-Kayes. En fait, il y a tellement de routes dans la localité qu’il est facile de s’égarer. Il faut l’apport d’un « bon guide » pour bien arriver à destination. Ainsi, on a quitté Tafacirga Gadjaga le samedi 26 mars 2022 à 4h 40mn pour arriver à 21 heures à la Place Mamadou Konaté de Bamako appelée par certains « Samaba ». Mais l’hospitalité des Soninkés a fait que nous avons oublié le calvaire sur la route. Vivement un prochain déplacement sur Tafacirga ! Mais là, je risque de supplier mon Directeur de Publication ou mon Rédacteur en chef de mettre un autre journaliste sur le reportage.
Aguibou Sogodogo, de retour de Tafacirga Gadjaga
Un centre d’etude coranique pour rendre nos enfants et petits enfants asbrutis et chomeurs car les etudes coraniques ne permettent et ne permettrons a personne de vivre et de supporter une famille. Arretons de refuser de reflechir sur l’avenir du Mali car ce n’est pas dans des etudes coraniques.
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