Cadre Commun sur les filets Sociaux Saisonniers au Nord du Mali : Les résultats du programme au cœur d’un atelier

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L’hôtel Salam de Bamako a abrité le 23 avril 2015 l’atelier bilan du programme du Cadre Commun sur les Filets Sociaux Saisonniers du Nord du Mali (CCFS), une initiative de 5 ONG internationales : Action contre la faim (ACF), Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Handicap international, Oxfam, Solidarité internationale. La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le chef de cabinet du ministre de la Solidarité de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Mme Timbo Oumou Ba, en présence de Mohamed Lamine Coulibaly, directeur pays d’OXFAM Mali, de Cecile Sylvie Fontaine de la délégation de l’Union européenne et Signid Kuehlke de l’Aide Humanitaire et de la Protection Civile de la Commission Européenne (ECHO).

Dans son discours de bienvenu, le directeur  pays de Oxfam Mali, Mohamed Lamine Coulibaly a expliqué que le programme a comme objectif global de poser les bases de la résilience des ménages très pauvres au Nord du Mali dans une perspective de transition de l’urgence pour un développement durable. C’est une initiative de grande ampleur, ajoutera-t-il, qui a couvert au total 74 % des communes de Gao, 45% de celle de Tombouctou. Faisant le bilan, le directeur pays de Oxfam Mali a assuré que le programme a pu atteindre 40 000 ménages, 42 500 enfants de 0 à 23 mois et 25 500 femmes enceintes à l’espace d’une année. Selon lui, l’atelier est d’une importance capitale pour le cadre commun des filets sociaux saisonniers, car il permettra de consolider les acquis et de faire des recommandations pour une mise en échelle du modèle dans le cadre du programme avec des effets plus durable. Pour sa part, la représentante de la délégation de l’Union européenne, Cecile Sylvie Fontaine a déclaré que malgré les réalisations du projet, un énorme travail reste à faire, car l’assistance humanitaire n’est pas suffisante pour relever les défis de l’insécurité alimentaire dans le nord du Mali. Avant d’ajouter qu’il est nécessaire de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. « L’UE continuera de soutenir les actions de renforcement de la résilience des couches les plus vulnérables », a-t-elle dit. Signid Kuehlke, de l’Aide Humanitaire et de la Protection Civile de la Commission européenne (ECHO) a assuré que l’impact du programme est important à deux niveaux à savoir : les ménages (avec une assistance directe) et la résilience des structures étatiques (afin d’encourager la mise en place des systèmes nationaux de filets sociaux). Quant au chef de cabinet du ministre de la Solidarité de l’action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Mme Timbo Oumou Ba, elle a salué l’accompagnement constant des partenaires du Mali. De son avis, les résultats du programme constituent un réel motif d’espoir de l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires. Rappelons que le financement du programme était assuré par le Service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne (ECHO) et s’élève à 10 millions d’euros (6,5 milliards de FCFA) pour un an. Ce cadre commun entend poser les bases de la résilience de plus de 40.000 ménages pauvres les plus durement touchés par les crises alimentaires et politico-militaires de 2012-2013, soit près de 35 % de la population totale des 37 communes cibles des régions de Gao et Tombouctou, grâce à des filets sociaux basés sur des transferts monétaires et non-monétaires.

Madiassa Kaba Diakité

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