Bourem : Pas de panique

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Les affrontements de Kidal en début de semaine dernière, ont semé un vent de panique dans les localités du nord. La ville de Bourem n’y a pas échappé. Mais la situation est restée relativement calme ici.

Quand la nouvelle de la chute de Kidal est tombée, le cantonnement militaire et la gendarmerie de Bourem ont serré les coudes et appelé la population au calme. Les habitants sont restés sereins. Les activités quotidiennes et les commerces ont continué à fonctionner normalement. Les écoles qui avaient été fermées un temps par mesure de prudence, ont rouvert leurs portes hier. Les services de la santé fonctionnent. Aucune rumeur sur l’arrivée des bandits armés n’est parvenue à Bourem. Et rapidement un renfort militaire est arrivé mercredi en fin de journée de Gao.

 

La sécurité est assurée par l’armée. Ni la Minusma ni Serval n’est présente à Bourem. Si le calme règne dans la ville de Bourem, ce n’est pas le cas sur toute l’étendue du cercle. Des affrontements intercommunautaires ont éclaté dimanche à Tabankort à 115 km de Bourem. Les combats opposaient des factions rivales des groupes armés. Selon des sources locales, ces affrontements ont fait 38 morts de part et d’autre et plusieurs blessés.

Les autorités communales, les leaders coutumiers religieux multiplient les prières et les prêches dans toutes les mosquées pour conjurer le regain de violence.

Source : Amap

 

 

Goundam :

Des hommes armés à la foire d’Adarmalane

La Commune rurale d’Adarmalane est située à 64 km de Goundam. Dimanche, jour de la foire hebdomadaire, une trentaine de pick-up venus du côté de la frontière mauritanienne ont fait irruption dans la localité vers 10 heures. Ils se sont immobilisés au pied de la dune qui ceinture le village. Une dizaine d’hommes armés ont sauté des véhicules pour se diriger vers la foire. Certains forains apeurés ont quitté immédiatement le marché pour aller se réfugier dans les concessions.

 

Les nouveaux arrivants se sont contentés de faire des achats de provisions et d’animaux avant de retourner aux véhicules. Ils ont campé sur place et interdisaient aux enfants et d’autres curieux de s’approcher. Pour certains témoins, il s’agit des djihadistes, pour d’autres ce sont des combattants du Mnla cherchant à remonter vers Kidal.

 

Dès le lundi matin, le groupe armé a levé son bivouac et mis le cap sur la commune d’Essakane où il y a l’ex camp du célèbre chef rebelle Dellawar.

 

A part l’incursion de cette colonne de véhicules, à Goundam, la situation sécuritaire est stable. Les forces de sécurité, la Minusma et les Forces Armées Maliennes (Fama) veillent à la quiétude et rassurent la population à travers les multiples patrouillent qu’ils effectuent dans la localité et ses environs. Les services techniques de l’Etat sont en partie sur place.

Le Centre d’Animation Pédagogique (Cap) de Goundam a organisé une rencontre présidée par le préfet du cercle et en présence de 10 des 16 maires de Goundam, pour discuter de l’organisation des examens du Def. A l’issue de la rencontre, les dispositions financières et sécuritaires ont été prises en vue de permettre aux surveillants d’assurer correctement leur mission à travers tous les centres d’examens de Goundam.

Source : Amap  

 

 

Gao :

Situation tout à fait normale

Lors de la visite à Gao le 18 mai dernier du Premier ministre Moussa Mara, certaines corporations comme le groupement des Ong nationales, l’Association des handicapés et la société civile avaient exprimé des doléances. En réponse, le chef du gouvernement leur avait annoncé que des ministres viendront bientôt sur le terrain pour étudier de près la situation.

 

C’est dans ce cadre que le Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du nord, M. Hamadou Konaté était en visite, samedi dernier à Gao. Il était accompagné des membres de son cabinet, du directeur national du développement social et de l’économie solidaire, des chefs de projets. En présence notamment du gouverneur Oumar Baba Sidibé, le ministre Konaté a rencontré les Ong nationales et les organisations humanitaires, l’Association des handicapés, le personnel socio-sanitaire. Le cas des blessés des récents évènements de Kidal est venu se greffer aux préoccupations déjà exprimées.

 

Les débats ont permis de décider que désormais les Ong nationales seront représentées dans les commissions de distribution de vivres. L’Association des handicapés, de son côté, en rapport avec la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire doit élaborer un programme sur des activités génératrices de revenus.

 

Le Ministre Konaté a remis séance tenante la somme de 1 million de Fcfa pour contribuer à relancer les activités des handicapés. Le même montant a été offert à l’hôpital de Gao pour la gestion de difficultés de prise en charge des blessés civils et militaires de Kidal au nombre de 55 dont sont 18 sortis de l’hôpital. Selon le directeur général de l’hôpital, le Cicr apporte des appuis mais d’autres voies et moyens d’aide doivent être explorés.

Le Ministre Hamadou Konaté a rendu visite aux blessés pour leur apporter des soutiens matériels et moraux au nom de l’ensemble du pays. Il a offert 50 moustiquaires, 5 balles de couvertures, 8 cassiers de boissons, 5 cartons de biscuits. Il a annoncé qu’une solution rapide sera trouvée aux difficultés liées à l’évacuation des blessés sur Bamako, promettant de revenir le 31 mai prochain à Gao pour y lancer un vaste programme de distribution de vivres.

 

Le Ministre Hamadou Konaté a tenu à remercier au nom du chef de l’État nos partenaires étrangers et les autorités régionales pour leur sens élevé du patriotisme, de courage, de dignité.

Au plus fort des événements de Kidal, le gouverneur Oumar Baba Sidibé a multiplié les actions, afin que la psychose ne s’installe dans la ville, provoquant le départ massif des agents de l’État et des populations vers le sud du pays.

Aujourd’hui, Gao vit une situation tout à fait normale. Les services publics fonctionnent normalement. Les policiers sont en faction aux carrefours pour réguler la circulation. Les agences des banques qui avaient un temps baissé leur rideau, ont recommencé à servir leur clientèle.

Source : Amap  

 

 

Ansongo :

Retour à la normale

            Les évènements de Kidal avaient fait naître chez la population d’Ansongo un sentiment d’insécurité. Avec le repli des agents des services publics et des éléments des forces de sécurité sur Gao, les habitants avaient cru qu’ils allaient revivre les moments difficiles qu’ils ont connus lors de l’occupation en 2012. Mais très vite, les soldats de la force française Serval étaient arrivés pour sécuriser la ville, empêchant le petit groupe de rebelles arrivés à bord de 2 pick-up et 6 motos de mettre la ville en coupe réglée.

 

Après le moment de frayeur, la situation est revenue à la normale. Le préfet Dramane Dembélé et tous les sous-préfets ont effectué leur retour dans la localité hier. Ils ont trouvé sur place les éléments des forces de sécurité arrivés en compagnie d’un détachement des forces armées. L’État est présent ici dans toute sa plénitude. Les Forces Armées Maliennes (Fama) ont pris position dans l’ensemble du cercle. La police des frontières a fait son retour à Labezanga à la frontière avec le Niger. Les habitants qui avaient quitté la ville pour Gao, ont commencé à faire leur retour.

 

Le Centre de santé de référence, le Centre d’Animation Pédagogique (Cap) ont repris le travail normalement. Les élèves et les enseignants ont repris le chemin de l’école. Selon le directeur adjoint du Cap, Sidi Kalil dit Tata, les examens de fin d’année auront lieu sur toute l’étendue de la circonscription pour les écoles fonctionnelles. Le drapeau national flotte dans la totalité des services de l’État. Le commerce qui avait été perturbé dans la journée du jeudi, a également repris.

Les forces étrangères comme la MInusma et Serval patrouillent régulièrement. Sur l’axe Gao, Ansongo et Niamey où le trafic a repris. Ansongo retrouve son calme.

Source : Amap

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