La journée culturelle de Bendougou, dans le cercle de Bla (région de Ségou), s’est tenue le week-end dernier dans la commune rurale de Djenna. Elle a été mise à profit pour célébrer les braves populations qui se sont opposées à la pénétration coloniale.
L’occasion était bonne pour les participants de rendre un vibrant hommage aux martyrs de cette localité située à 30 km de la ville de Bla, dans la région de Ségou. C’était en présence de plusieurs personnalités dont le ministre du Travail, de la Fonction publique et celui du Développement local.
Selon Mme Diarra Raky Talla, ministre du Travail, de la Fonction publique, la fête a été très belle. Mme Diarra avait auparavant rendu hommage aux braves populations qui ont résisté à la pénétration coloniale, mais surtout, aux femmes qui se sont battues aux côtés des hommes pour défendre leur territoire, leur patrie, leur dignité, leur intégrité et leur honneur.
Et Raky Talla de dire qu’aujourd’hui, «l’histoire nous rattrape un peu en ce sens que nous sommes dans une période d’insécurité pendant laquelle l’intégrité même du territoire a été menacée pendant un moment. Et nous faisons face au plus grand fléau en termes de securité au monde qu’est le terrorisme».
Pour elle, il faudrait que les Maliens comprennent, à l’image de Djenna, que la sécurité n’est pas une question de gouvernement ou de président de la République, mais avant tout une question qui relève des populations. Selon Mme Diarra Raky Talla, la devise des forces de défense et de sécurité, «la patrie ou ma mort», vient de la bataille de Djenna.
De son côté, le ministre du Développement local, Zoumana Mory Coulibaly, dira que l’histoire de Djenna doit être écrite et enseignée dans nos classes afin que nos enfants comprennent ce qui s’est passé dans le temps, qu’ils s’inspirent de ce passé, pour retracer le chemin pour un avenir meilleur.
Le ministre Coulibaly estime en outre que les infrastructures de développement comme les voies d’accès de Djenna, les infrastructures scolaires et sanitaires ainsi que le développement du secteur économique comme l’agriculture, l’élevage et la pêche doivent aussi attirer l’attention des plus hautes autorités.
L’ancien patron de l’ONAP invite les autochtones de Bendougou à prendre les devants dans le cadre du processus de développement de leur localité. Car, «personne ne viendra développer Djenna à leur place», a-t-il conclu.
Les ressortissants de Bendougou dans la commune rurale de Djenna ont salué le geste du gouvernement à sa juste valeur. Aussi, souhaitent-ils que la célébration de cette journée à la mémoire des martyrs de la résistance coloniale soit prise en charge financièrement par l’Etat.
André TRAORE
Et elle a fait beaucoup de dégats depuis au moins 1830
voir il y a 500 ans!
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