Le Centre du Mali s’embrase de jour en jour. Une fausse alerte de chasse aux Peulhs lancée sur les réseaux sociaux sème la psychose dans la zone. Les partisans à la division constitutionnelle sont à l’œuvre. Les autorités administratives et communales démentent ces appels non fondés et appellent les populations à rester sur place. Un autre défi se dresse au pied des différentes du cercle de Bandiagara.
« La confusion est le premier ennemi de la Révolution », a dit Ahmed Sékou Touré, le premier Président de la République de Guinée. Cette assertion sied à la position des populations du cercle de Bandiagara où des individus mal intentionnés sèment des troubles au sein des communautés respectives. A la solde des partisans de la division, des individus sans vergogne lancent des messages de haine à l’encontre de la communauté Peule les demandant à quitter la zone. Ces individus enveniment ainsi les conflits intercommunautaires qui sévissent dans cette partie du territoire national. Ces conflits sont en train de prendre des proportions inquiétantes avec les assassinats ciblés, enlèvements de personnes. Pour mieux opposer les communautés, les partisans de la division ont lancé des messages de haine et de chasse à l’homme contre les Peulhs. Le grande agglomération de Nangabanou brouille depuis un certain temps de ces folles rumeurs de chasse à la Communauté peulh. Ce sont des messages véhiculés sur les réseaux sociaux par des individus mal intentionnés dans le seul dessein de nuire au vivre ensemble entre communautés respectives.
La menace est d’autant inquiétante qu’elle est attribuée aux autorités administratives du cercle, notamment le commissaire de police du commissariat de Bandiagara, au Préfet du cercle, autorités communales de la ville et au chef de la milice d’autodéfense Dogon Danan Ambassagou. Pour éviter les effets de Damoclès, certains Peulh ont quitté la ville.
Ces rumeurs non fondées ont eu force de loi en ce sens que de nombreux peulh ont commencé à quitter la ville de Bandiagara. Mais d’autres ont préféré rester sur place. Le Préfet de Bandiagara est monté sur le créneau pour démentir l’information. Siriman Kanouté a fait passer des messages sur les radios de proximité et réseaux sociaux qu’il n’y a pas de chasse aux Peulh à Bandiagara.
Ces appels à la haine ne sont pas de nature à faciliter la cohabitation entre populations, mais au contraire crée l’amalgame. Des fonctionnaires et agents d’ONG ont quitté leurs postes par crainte de représailles. Une paralysie administrative est à craindre à cet égard. La confusion est ancrée dans la tête des gens que des agents donnés partant sont restés sur place à Bandiagara. C’est le cas de ce fonctionnaire qui resté dans la ville que les partisans de la division ont annoncé être parti de la ville. Quelle intox de la part de ces partisans à la division. Les autorités communales et administratives lancent des messages d’apaisement tout en démentant les appels au départ. Elles rassurent les populations de la volonté de l’Etat à protéger les citoyens maliens et leurs biens.
Ambaba de Dissongo