Les travaux seront exécutés en 5 mois et coûteront 318,8 millions F cfa.
Le directeur général de l’Agence pour le développement rural dans la vallée du fleuve Sénégal (ADRS), N’Faly Dembélé, a procédé samedi à la pose de la première pierre de l’aménagement du périmètre rizicole de Kobokoto situé dans la commune rurale de Oualia (cercle de Bafoulabé). Le périmètre était l’objet d’un rêve longtemps nourri par les habitants de la commune. L’ADRS ayant répondu favorablement à leur requête, ils ont réservé un accueil populaire à la délégation. Auparavant, les responsables du village avaient sacrifié un taureau pour la réalisation de leurs vœux. Dans le cadre du Projet sous-régional de gestion intégrée des ressources en eau, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a soumis une requête de financement à la Banque mondiale.
L’ADRS a été désignée comme agence d’exécution. Ainsi, le périmètre sera aménagé grâce à une enveloppe de 318,8 millions Fcfa. C’est le groupement d’entreprises « Entreprise Abdoulaye Diawara-Nyetaga Walé » qui doit aménager le périmètre dans un délai de 5 mois. Sambou Marikon Sissoko, le maire de la commune rurale de Oualia dont dépend le village de Kobokoto, a salué ce jour qui s’inscrit en lettres d’or dans les annales de la commune. Les populations attendaient depuis très longtemps la réalisation de ce vœu. L’édile a rappelé que les populations ont démarché toutes les bonnes volontés. C’est dans ce cadre qu’un agent de l’ONG Terra Nueva a visité la plaine. Convaincu, il a participé au financement de la première étude topographique du périmètre.
Le maire a remercié tous ceux qui se sont investi pour la concrétisation de ce vœu. La plaine est exploitée par les populations qui y cultivent du riz pendant l’hivernage. En l’absence d’aménagement, les rendements sont très faibles. L’aménagement de ce périmètre va donc améliorer les rendements et, du coup, contribuer à l’augmentation des revenus et permettre la polyculture. En plus du riz, les paysans pourront semer du maïs et faire quelques cultures maraîchères. Le périmètre en submersion contrôlée, sera aménagé en quatre casiers exploitables avec des seuils d’irrigation. Le directeur général de l’ADRS, N’Faly Dembélé, accompagné des notabilités du village, des représentants du groupement d’entreprises a posé la première pierre de l’aménagement du périmètre. La délégation de l’ADRS s’est ensuite rendue à Dioubeba, village situé à 15 kilomètres de Oualia. Les habitants de ce village ont souhaité disposer d’un périmètre maraîcher car la localité est traversée d’une part par la ligne de chemin de fer et, d’autre part, par un cours d’eau.
Les responsables de l’ADRS ont assuré les villageois de leur disponibilité à examiner leur requête. Si à Dioubeba, la population attend l’aménagement d’un périmètre maraîcher, à Ouassala, situé à 30 kilomètres de Bafoulabé, les femmes exploitent déjà un grand périmètre clôturé par l’entremise d’un jumelage avec la région française du Nord-pas-de-Calais. Mme Sidibé Ténin Soucko, présidente des femmes exploitantes du périmètre, a témoigné que la parcelle procure des revenus leur permettant de subvenir à leurs besoins financiers. Toutefois elles sollicitent l’amélioration de l’arrosage des parcelles qui se fait toujours à la force des bras. En effet, les femmes et les jeunes puisent l’eau dans un cours d’eau situé en contrebas du périmètre maraîcher et la transportent jusqu’aux parcelles pour arroser les planches. Cet effort physique est épuisant et risqué, car la pente devient très glissante quand les activités d’arrosage s’intensifient le matin et le petit soir. Pour diminuer les risques d’accidents et réduire la pénibilité du travail, les femmes souhaitent disposer d’une motopompe. La délégation s’est aussi rendue sur le site d’installation de la station de pompage du périmètre G/H à Mahina N’Di.
L’entreprise tunisienne Kilani en collaboration avec ses partenaires a (presque) achevé l’installation des équipements. Il reste le raccordement électrique des machines à la cabine de commande et son interconnexion au réseau électrique d’EDM. En attendant, le directeur général de l’ADRS, N’Faly Dembélé, a salué le travail accompli en un mois, ce qui augure de bonnes perspectives pour le périmètre très attendu par les populations. Au rythme où vont les travaux d’aménagement, on peut garder l’espoir que l’aménagement des 200 hectares sera enfin opérationnel après quelques années d’attente.