Attribution du marché d’adduction d’eau de Goundam :La population désavoue les comploteurs !

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Principale intéressée parce que concernée par la disponibilité de l’eau potable qu’elle consomme, la population de Goundam sait qui, parmi les principaux acteurs de cette vraie fausse affaire de marché d’adduction veille le plus sur ses intérêts. C’est à ce titre qu’elle est enfin montée au créneau pour crier haro sur le baudet. En effet, elle dénonce à travers une pétition tous ces inconnus au bataillon des constructeurs de la commune urbaine de Goundam qui, au moyen de cabale montée de toutes pièces, veulent empêcher les véritables acteurs du développement de travailler tranquillement.

A Goundam, la population se fiche des agitations des responsables du Gie Echos du nord et de leurs mentors. Pour manifester son soutien à Mme le maire, une pétition a été signée par des milliers d’habitants révoltés de voir les personnes posant des actes de développement combattues par des individus aux desseins inavoués.

‘’Le mensonge a beau couru, la vérité finira par le rattraper un jour.’’, dit un adage populaire de chez nous. Ainsi, les conseillers signataires de la pétition contre la maire de Goundam et les responsables de Gie Echos du nord qui criaient à la violation des dispositions de passation du marché public dans la délégation de la gestion d’adduction d’eau de Goundam sont sur le point d’être rattrapés par leurs actes.

De l’élaboration du Dossier d’appel d’offres en 2008 à l’annulation des travaux de la commission de dépouillement en juin 2010, tous les documents ont fait l’objet d’examens et de débats au cours des sessions du conseil communal. Les procès – verbaux des travaux qui ont été transmis régulièrement au Préfet attestent cela. Mahamane Diaty Touré, un conseiller élu sur la liste de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a reconnu au cours d’une session qu’il y a deux erreurs. La première erreur constitue, selon lui, en la participation des soumissionnaires aux débats. Et la seconde (toujours selon lui) est l’attribution du marché par la commission.

Gie Echos du Nord disqualifié !
Ahmadou Mahamane, un autre conseiller, signataire de la pétition, a supplié la maire de fermer les yeux sur certaines choses au cours d’une session pour donner le marché aux responsables du Gie Echos du nord.

En réplique, Mme Seck Oumou Sall a fait savoir que l’adduction d’eau est précieuse pour la population et qu’il n’était pas question de la brader. L’ancien maire, Abocar Hangha, qui a présidé la commission d’élaboration du Dao, s’était engagé à demander aux responsables du Gie Echos du nord de postuler pour la reprise du lancement de l’appel d’offres. Il est donc étonnant de la part des élus d’affirmer qu’ils n’ont pas été associés à la procédure.

Contrairement à ce qu’ils veulent faire croire, les responsables du Gie Echos du Nord savent que leur entreprise est disqualifiée pour plusieurs raisons.

Primo : Gie Echos du Nord n’avait pas de quitus fiscal. Dans le dossier, ne se trouvait qu’une simple demande d’identification fiscale (voir fac-similé ci-dessous). Or, selon les procédures en vigueur sur la passation du marché public, l’absence du quitus fiscal est une cause d’élimination. Car ‘’Une demande d’identification fiscale ne peut pas remplacer un quitus fiscal’’, nous a confié un spécialiste de marchés publics interrogé par nos soins.

Secundo : Abba Sangho et Sory Touré, tous du Gie Echos du Nord, ont pris une part active aux travaux de la commission de dépouillement. Et, plus grave, ils n’ont pas seulement assisté, ce sont eux-mêmes qui ont dirigé les débats. Or l’article 31 de l’arrêté interministériel n°10- 0203 MEF/MATLC-SG portant réglementation des marchés des collectivités interdit aux postulants de participer aux travaux de la commission de dépouillement.

Tertio : Gie Echos du Nord a refusé de postuler lors de la reprise de l’appel d’offres. Peut-on avoir un marché sans postuler ?

D’illustres inconnus au bataillon des constructeurs de Goundam !
Sur la cession de l’eau, le prix de l’eau à Goundam est l’un des moins chers. Tilgaz Mali avait proposé 275 FCFA pour le m3 alors que Gie Echos du nord avait porté la barre à 375 FCFA, soit une différence de 100 FCFA. Cela constitue une preuve supplémentaire que ses responsables, au lieu de servir Goundam, entendent plutôt s’en servir et se foutent éperdument de la souffrance d’une populace qui lutte quotidiennement pour sa survie. En vérité, les auteurs de la cabale contre la maire Seck Oumou Sall ont un dénominateur commun : ce sont d’illustres inconnus au portillon des constructeurs de la commune urbaine de Goundam. Les manœuvres et combines des adversaires politiques de l’Urd et de l’Adema peuvent facilement s’expliquer par la rivalité. Mais lorsqu’un député, de surcroît un vice – président du Pdes (dont nous taisons le nom pour le moment) ‘’téléguide’’ la cabale contre la maire, la seule femme d’ailleurs de son propre camp, cela s’appelle de la méchanceté gratuite.

Avec cette affaire d’adduction d’eau de Goundam, on comprend très vite pourquoi ce très honorable a emprunté le chemin des médiocres, domaine de prédilection des parvenus en général. Qui éprouvent de réelles difficultés à se faire une légitimité politique, sans doute à cause de leur impopularité ou de leur manque de racine socio-politique.

Le seul tort de Mme la maire de la commune urbaine de Goundam est d’avoir tenu la dragée haute à un ministre, voire au président d’une institution de la république et de s’être opposée à un député qui se vante d’être dans les bonnes grâces du pouvoir. En tout cas, certains hauts perchés ne la laissent pas profiter paisiblement de son mandat de maire.
Affaire à suivre !
Chiaka Doumbia

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