Atmosphère délétère à la mairie urbaine de Gao : Pour avoir découvert un scandale immobilier, on veut renvoyer le maire…

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Elu haut la main maire de la commune urbaine de la cité des Askia de Gao, lors des dernières municipales, « l’enfant Tizi-Mizi et de Gao » est victime de son succès à l’hôtel de ville en un laps de temps avec le bilan que les populations dans leur majorité apprécient », selon un Notable que nous avons joint. Depuis quelques mois, en connaissance de cause puisque le département de l’Administration Territoriale à travers son Préfet (qui est soupçonné par les partisans du maire d’être de connivence avec des Conseillers dont la plupart traînent des casseroles), est informée du climat délétère qui règne à l’hôtel de ville de la cité des Askia. Au lieu avec un bilan jugé par les spécialistes et les populations de Gao de «  très positif », (réussite de la rénovation du marché Washington dans un délai record, assainissement exemplaire, relance de l’économie et bien d’autres acquits, de défendre le maire en question, des informations font état de rapports assimilables à des Conseillers soucieux de couvrir leur « vol de 35 ha » sur le département afin qu’il suspende Sadou Diallo de son poste. Notre enquête.

Depuis quelques temps, c’est-à-dire avec les fonds Japonais acquits pour la rénovation du marché Washington de Gao, sa volonté affichée de gérer de façon transparente le foncier dans la cité des Askia, M. Sadou Harouna Diallo fait l’objet de pressions, de sabotages et autres combines politiques politiciennes de la part de certains Conseillers dont l’équipe sortante dirigée par Badjel et autres ex maires ainsi que des Conseillers connus pour leur passé trouble, pour empêcher le premier Magistrat de la ville de réaliser son programme de campagne qui vise à sortir Gao de l’ornière. En clair faire de cette cité, un modèle de bonne gouvernance.

Le rôle trouble du département de l’Administration Territoriale
Dans une correspondance récente, la surprise chez les proches du maire et lui-même a été de constater une volonté affichée de les emmener à accepter une démission de trois mois de leur champion sans raisons sérieuses valables. A l’hôtel de ville de Gao, Sadou Diallo et ses camarades qui lui sont fidèles ainsi que la majorité des populations y compris les Imams, les Notabilités, les Chefs de quartiers, ont compris une manière de les écarter et donner encore la mairie à des « prédateurs ». En guise de rappel précise un proche du maire, « c’est que durant plus de 18 mois de collaboration avec ces Conseillers qui sont nostalgiques d’une autre époque révolue avec l’arrivée d’ATT au pouvoir en 2002, malgré les divergences, 14 sessions ont été organisées et réussies avec tout le monde. Cela en deux ans contre une dizaine prévue sur le plan statutaire. En réalité, le passé trouble de ces conseillers qui ont pour la plupart trois mandats derrière eux avec le bilan médiocre voire  éhonté caractérisé par des spéculations foncières inédites et dignes de roman policier ». Pour cet autre collaborateur que nous avons joint, l’ire de ces Conseillers peu ordinaires est que depuis « l’arrivée de Sadou Diallo à l’hôtel de ville, il passe tout son temps à régulariser des Notifications qui lui permettront découvrir le pot au roses : ventes illicites de parcelles qui s’opéraient dans la même zone des 35 ha pourtant consigné dans le rapport de passation de service entre Sadou et Ali Badjel ». «  hic dans ce conflit qui cache la gâchis causé par le trio Ali Badjel/ Arbon Boncana Maîga ou de Coumba Hassimi pour ne citer ceux-ci, ( les deux derniers étant en fonction à Bamako), ne sont jamais ponctuels aux sessions. Les procurations étant devenues leur dada », remarque un conseiller proche des patriotes, nom donné au maire et à ses conseillers.

Selon nos informations, c’est ayant compris que c’est sa personne qui dérange ces collaborateurs suscités, que le maire de Gao, selon un vieux administrateur, a décidé de se mettre au travail. « Il réussira l’assainissement de la ville pendant que ces adversaires déclarés en ennemis, poursuivaient leur travail d’intox, de diffamations et autres calomnies. Cette attitude a épaté les populations qui ont juré d’accompagner leur maire. Car dans l’histoire de notre hôtel de ville, c’est la première fois que nous trouvons un maire qui se bat pour développer notre cité. Son crime de lèse majesté de Sadou d’après ses détracteurs qui n’ont aucune moralité, ni dignité, est de refuser à cautionner le  vol au détriment des populations : les spéculations foncières. De nos jours ces 35 ha existent sur papier de passation de service, mais sur le terrain, c’est de l’utopie. Les parcelles n’existent plus. Et pendant que Sadou cherche à gérer avec intelligence leur sale travail, ces conseillers n’ont trouvé rien d’autre que de lui mettre le bâton dans les roues », a martelé notre interlocuteur.

Une commission d’attribution des boutiques
Pour le maire de Gao que nous avons rencontré de passage à Bamako, il est suffoqué, voire dégoûté des informations distillées ça et là par ses détracteurs qui sont jaloux de ses résultats malgré que la majorité de ceux qui le combattent qui ont géré l’hôtel de ville trois mandats durant avec le bilan qu’on connait d’eux, n’ont jamais réussi ce qu’il est entrain de réussir pour les populations de la ville. Parlant de la gestion des boutiques du marché Washington totalement rénové, le premier Magistrat précise en ces termes : « par soucis de transparence et d‘équité que quelques jours avant l’inauguration du marché, j’ai mis sur pied une Commission d’attribution des boutiques. Elle est composée de neuf (09) membres dont 3 membres du GIE qui est lié à la mairie depuis des lustres par un contrat ; deux élus communaux (dont mon premier adjoint et le conseiller le plus âgé de l’équipe communale et qui est à al commission finances ; deux fonctionnaires de la mairie dont celui chargé des finances et le secrétaire général et enfin deux représentants de la CCIM ». Le Maire de Gao pour être complet, donnera une feuille de route aux neuf membres de la commission d’attribution consistant à: -1- recenser toutes les victimes de l’incendie du marché (précisons au passage que le marché était géré par 33 personnes dont l’ancien maire, ses conseillers avec des contrats à l’appui avec la mairie. J’ai donc demandé à al Commission de n’attribuer qu’une boutique par personne ( 33 personnes)- 2- Aucun commerçant ne doit bénéficier de deux boutiques – 3 – Donner une boutique à toutes els victimes même celles qui étaient en sous location en leur nom- 4 Ne pas prendre de l’argent avec aucune des personnes car la mairie est liée à elle par un contrat signé avec le GIE ». Selon nos informations, avant de quitter la ville pour Bamako, le maire a réuni les membres de la commission dans le bureau du Préfet en présence du Sous-préfet afin qu’ils lui rendent compte de leur mission. Ce qui fut fait. Ce n’est qu’après cela qu’il prendra la direction de la capitale Bamako. D’où cette question récurrente dans son entourage, pourquoi cet acharnement contre lui ?

En tout cas a-t-il martelé, « si c’est à cause du problème foncier qu’il vient de découvrir, ils ‘assumera ». Aussi, le locataire de l’hôtel de ville de Gao a déploré la manière dont l’information est distillée qui est contraire à toute déontologie. Aussi faut-il le préciser, « le fonds Japonais, soit 300 millions de FCFA, a été logé dans un compte à la BDM de Gao (voir la lettre du maire au département de tutelle. Une manière de couper court aux affabulations et autres calomnies dont il fait l’objet et des plus farfelues faisant état qu’il aurait ouvert un compte à son nom puis verser ce montant (300 millions dans son compte personnel. « Je m’insurge en faux contre ces allégations », a-t-il dit. Mieux, un proche du maire fait état qu’il a lui-même donné deux millions de contribution plus celles des populations qui ont été toutes logées au Trésor de Gao.

Le jusqu’au boutiste des conseillers ennemis
Par soucis de préserver la quiétude, les 34 Imams de Gao, les Chefs de quartiers ainsi que les 150 Notables de la région, ont tenté en vain de faire raisonner les conseillers « récalcitrants », en vain. Rien n’ y fait. En clair ils ne veulent pas de Sadou Diallo. Pour une habitante du quartier « Château », « Sadou Diallo est un maire modèle. Il n a rien fait. Nous ne comprenons pas pour quoi certains conseillers ne veulent pas le laisser travailler ». Un autre  renchérit en ces termes : « Il ne partira pas d’ici. Il faut qu’il achève le beau travail qu’il a commencé lorsque l’on sait que ceux qui le combattent aujourd’hui, ont eu à accéder à son poste. Qu’ont-ils fait ? Leur bilan est négatif. Qu’attend l’administration pour s’assumer ? Et le Président de la République dans tout cela ? ».

Enfin Sadou Diallo malgré les pressions pour le pousser à démissionner, nous a fait savoir qu’il ne le fera pas. « Vous savez, Sadou est un modèle vis-à-vis de ses détracteurs, car depuis qu’il est à  l’hôtel de Gao, il n’a pas vendu un mètre carré à qui que ce soit », nous confie un proche. « Je ne démissionnerai pas et n’accepterai pas non plus des sanctions injustes », a martelé le maire de Gao.

Et même les tentatives d’attaquer la semaine dernière le marché rénové et empêché par le Procureur de la République qui a fait dépêcher des forces de l’ordre sur place, il se trouve que ni le Gouverneur, le préfet et le Maire n’étaient sur place. Il y a eu plus de peur que de mal.

« La guéguerre qui se déroule au conseil communal de Gao, démontre à quel point nos pouvoirs publics aiment jouer avec le feu. Et mieux, l’Etat ne s‘assument pas lorsqu’il le faut. En réalité, nos démocrates nous ont habitué au népotisme, au vol et surtout à la médiocrité de gens sans aucune morale, ni personnalité. Est-ce cela un Mali qui gagne ? En réalité, ces gens-là sont les vrais fossoyeurs du règne ATT qu’ils ne veulent pas voir quitter Koulouba la tête haute », a martelé un conseiller très remonté face à la situation délétère qu’ils ne cessent de vivre depuis quelques temps.
A suivre !

Bokari Dicko

Le  Maire de la Commune Urbaine de Gao au Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales
Dans sa référence N° VL N° 01192/MATCL- SG qui n’est autre qu’une demande d’explication que son patron lui demande, le Premier Magistrat de la ville de Gao, donne les raisons de l’acharnement dont il fait l’objet de la part de certains Conseillers au passé trouble. Et puis que le ridicule ne tue plus dans ce pays, ils n’hésitent pas à oser élever la voix après leur gestion calamiteuse à la tête de la même mairie. Voce in extenso la lettre du maire Sadou H. Diallo, au Général Kafougouna Koné, non moins Ministre de l’Administration Territoriale du Mali.

Des détails précis et sans complaisance
Suite à votre lettre citée en référence, j’ai le devoir de vous fournir des explications sur les griefs émis contre ma personne par certains Conseillers dans l’exercice de ma fonction de maire de Gao.
Tout a commencé quand dans la nuit du vingt deux (22) mai 2010, un terrible incendie a anéanti le « marché Washington » de Gao, perturbant du coup gravement le tissu économique et social déjà affecté par le précédent sinistre du marché des Légumes.

Devant l’ampleur de la catastrophe et l’urgence qui s’impose, je me suis fixé comme tâche et priorité des priorités, la reconstruction très rapide de cet établissement Commercial, étant donné que l’autre marché entièrement calciné depuis deux ans, est toujours en ruine.

Après une analyse avec le Conseil Communal, j’ai pris l’initiative d’organiser une souscription volontaire pour la reconstruction du marché en donnant moi-même l’exemple d’une contribution de deux millions de Frans CFA (2 000 000 FCFA).

Je me suis dit qu’une telle action de commencement peut amener nos différents partenaires, notamment les bailleurs de fonds et le Gouvernement du Mali à se pencher sur le cas de Gao qui ne peut plus attendre.

Heureusement mon appel a été entendu et suivi, puisque l’opération a permis de collecter plus de vingt neuf millions  de Francs CFA (29 000 000 FCFA). La liste des donateurs est jointe en annexe.
Sollicité par nos soins, le Directeur Régional de l’Urbanisme de Gao, a fourni gratuitement les plans et établi avec la collaboration des autres services techniques un Devis de deux cent quatre vingt dix huit millions huit cent quatre vint dix neuf mille zéro soixante quinze Francs CFA (298 899 075 FCFA).

Avec la somme collectée, un entrepreneur de la place réputé sérieux, a accepté d’aider la Commune en tentant l’aventure tout en sachant qu’aucun financement n’est acquis à l’avance.

Les travaux pour la reconstruction du marché de Washington ont ainsi démarré entrainant un réel engouement, un soulagement et un espoir au sein des populations.

Suite à plusieurs initiatives dont des endettements auprès de certains opérateurs économiques, 31% de l’ouvrage ont été réalisés par l’Entreprise.

Contraint par le blocage des travaux, par manque d’argent, j’ai sollicité l’aide du Président de la République dont l’appui s’est concrétisé par une subvention du Gouvernement Japonais qui a pris en charge la totalité du Devis des travaux de construction du marché.

Sur instruction du Ministère de  l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, à travers son DAF me demandant d’ouvrir un Compte Bancaire au nom de la Mairie de Gao dont le Maire est cosignataire avec son Chef Comptable, le Compte fut ouvert le six septembre 2010 sous le numéro 0267 012 579 71-18 (ci-joint la pièce justificative).

C’est sur ce numéro de compte communiqué au MATCL que la subvention Japonaise a été versée et non sur un Compte personnel comme faussement énoncé dans les griefs.

Après l’acquisition du financement Japonais, le taux d’exécution des travaux étant déjà à 31% par l’Entrepreneur, j’ai écrit à la DGMP à travers la Direction Régionale de l’Urbanisme pour l’informer de la situation qui prévaut pour rester dans la légalité.

Le premier décaissement de 78 496 507 FCFA au profit de l’Entrepreneur,  représentant 31% du marché a été effectué le 14/10/2010 et instruction lui a été donnée pour restituer les sommes déjà utilisées avant financement, soit 23 750 000 FCFA entièrement reversés au Compte de la Mairie.

A cette occasion, j’ai convoqué le Conseil Communal pour l’informer de l’acquisition de la subvention Japonaise et de la disponibilité des sommes dues au titre de la collecte, remboursées par l’Entreprise.
Au cours de cette session, certains conseillers remontés et visiblement de mauvaise foi avec des arrières pensées politiciennes ont répliqué dans des termes grossiers et injurieux en me signifiant d’aller manger cet argent. Cette séance délibérément voulue par certains s’est terminée en queue de poisson.

Accompagné de mon chef Comptable, j’ai pris attache avec mon Conseiller financier, à savoir le Trésorier Payeur qui a trouvé un Chapitre sur lequel cette somme a été versée (la pièce de déclaration des recettes est jointe en annexe).

Quant aux travaux proprement dits du marché, ils ont suivi leur progression normale et tous les décaissements ont été faits dans les règles de l’art et copies ont été transmises au MATCL et à l’Ambassade du Japon.

A l’heure actuelle, les travaux sont complètement achevés et attendent leur réception officielle. Une lettre a été adressée au MATCL pour l’inauguration de l’ouvrage.

Monsieur le Ministre, il parait évident que certains conseillers sont de mauvaise foi. Depuis, ils ont refusé toute collaboration se fixant comme objectif prioritaire de saper toute action de développement dans la Commune. C’est dans cette logique qu’ils ont poussé leurs sinistres actions jusqu’à refuser d’adopter le Budget 2011 prétextant que la subvention du Japon n’y figure pas.

Et pourtant ce Budget 2011 a respecté toutes les étapes de son élaboration (consultations des populations à la base, appui des services techniques, travaux de la Commission des Finances, mise à disposition des Conseillers du Projet de Budget pendant une semaine, session Budgétaire de dix jours).

A la surprise générale, quinze Conseillers ont refusé d’adopter le Budget au motif qu’ils veulent purement et simplement la démission du Maire.

Nonobstant ce refus, j’ai convoqué une seconde session Budgétaire et cela en présence du Préfet du Cercle de Gao, invité expressément à cette occasion. Dans un souci de conciliation et de sauvegarde des intérêts de la Commune, j’ai demandé au Conseil Communal de voir comment on peut insérer la subvention Japonaise dans le Budget 2011 en vue de son adoption. A cette proposition, les mêmes conseillers ont opposé un refus catégorique au motif toujours que c’est la personne du maire qui ne les intéresse plus. Devant ce blocage j’ai levé la séance pour éviter des polémiques inutiles.

Depuis lors, je me suis attelé à continuer l’œuvre de construction de la Commune avec la collaboration des Conseillers qui le veulent et les Chefs de quartier et une population complètement  adhérente. Cette adhésion totale des populations et de certains Entrepreneurs, a permis de réaliser plusieurs de nos projets notamment ceux de l’ANICT malgré ce blocage Budgétaire.   

Comme le ridicule ne tue pas, les mêmes Conseillers ont demandé une session pour l’adoption du Compte Administratif que j’ai convoqué immédiatement. Pendant quatre jours de session, ils ont débattu le Compte Administratif qui ne souffre d’aucune anomalie car en parfaite harmonie avec le Compte de Gestion du Trésorier Payeur. En fin de session le même scénario se répète : « On n’aime pas le maire donc le compte  n’est pas à adopter »

Loin d’être un problème de Gestion ou d’inefficacité dans les actions menées, l’attitude de ces conseillers reflète leur vrai visage, c’est-à-dire des conseillers habitués dans le passé (certains conseillers ont deux à trois mandats) à des prébendes au lieu de se consacrer au développement vrai de la Commune. 

 Voilà  Monsieur le Ministre pour votre éclairage, toutes les explications concernant la situation qui a prévalu dans la Commune de Gao à l’occasion de la Construction du marché.
Le Maire de la Commune urbaine de Gao
 Sadou Harouna DIALLO                                                                                                                   
  Chevalier de L’ordre National


Pièces jointes :
1.    Ouverture du compte Bancaire à la BDM-SA
au compte de la Mairie de Gao ;
2.    Pièces justificatives des 29 millions de la collecte ;
3.    Listes des donateurs ;
4.    Fiches bancaires attestant les différents décaissements

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