Les pluies pour la maturité des cultures ne sont pas au rendez-vous dans certaines localités du cercle de Koutiala. Des risques pèsent sur la campagne agricole.
L’hivernage est à sa phase décisive avec les cultures au stade de maturité. Mais la rareté des pluies sonne comme une menace sur la campagne. Les paysans de plusieurs communes du cercle de Koutiala ont aujourd’hui la peur au ventre. Cette peur se justifie par la très faible pluviométrie, voire l’arrêt des pluies dans beaucoup de localités pendant ce mois de septembre.
Parmi les communes les plus touchées figurent M’Pessoba, Baramba, Zansoni et Oulan. Elles sont situées dans la périphérie de la ville de Koutiala et comptent les plus gros producteurs de coton pour la CMDT, mais aussi de cultures vivrières. La situation est critique à Baramba un village situé à 25 km de Koutiala. Les producteurs ont eu peu de précipitations pour les semis avant d’être secoués par des inondations au mois d’août. Certains affirment même d’avoir tout perdu et s’apitoient de leur sort.
“Nous nous sommes endettés en intrants agricoles, mais avant l’utilisation de ces intrants, la grande pluie est venue tout emporter alors qu’on doit faire face à la dette de la CMDT”, a déploré un producteur le jour même de la Tabaski.
Pour lui seul le bon Dieu peut les aider à s’en sortir cette année. Son désespoir s’explique par le fait que tout son quartier a été emporté par les eaux au mois d’août, mais aussi par une fin de l’hivernage qui se caractérise par l’arrêt prématuré des pluies. Désemparés, les paysans koutialais ne savent plus quoi faire avec des cultures arrivées à maturité mais en train de s’assécher faute de pluie.
Le lundi soir, un élu local de Baramba a confirmé le statu quo. A l’en croire, les vieux ont fait recours à la tradition en constituant une commission mystique pour implorer les ancêtres. Espérons qu’ils répondront.
Zoumana Coulibaly