Arrêt de l’usine de thé de Farako à Sikasso : Les autorités maliennes interpellées

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Dans le cadre de leur voyage d’étude dans la région de Sikasso, les étudiants de la filière Journalisme et Communication de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest-Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBa) ont visité, le mercredi 03 mars 2021, les champs du thé à Farako. Constats : la désolation totale. Il ressort de cette visite que l’usine chargée de la production du thé à Farako (région de Sikasso) a cessé de fonctionner le 31 avril 2011. Selon les responsables de la localité, la raison de cette fermeture est due aux problèmes de gestion. Ainsi, les autorités maliennes doivent œuvrer pour la reprise des activités de cette usine afin de booster l’économie du pays.

Farako est une ferme située à 30km de la ville de Sikasso dans la commune rurale de Finkolo sur la route de Bobo Dioulasso. La ferme couvre une superficie de 402 hectares. Les chinois ont fait une analyse de terre pour détecter si ces sols sont propices à la culture du thé. Créée dans les années 1966, l’usine fut inaugurée en 1972. Elle était gérée par les chinois et produisait en moyenne 100 à 150 tonnes par an. Plusieurs variétés de thé étaient mises sur le marché Les théiers ont besoin d’un climat chaud et humide et une forte pluviométrie. Les théiers préfèrent l’altitude pour éviter les fortes chaleurs. Le thé qui pousse en altitude est ainsi de meilleure qualité. Il est important de savoir que depuis quelques années, l’usine chargée de la production du thé à Farako a cessé de fonctionner. Malgré plusieurs promesses faites par différents ministres en charge de sa gestion, cette belle usine qui a fait la pluie et le beau temps n’est aujourd’hui qu’un souvenir pour la région de Sikasso en particulier et le Mali en général. Il a besoin d’un coup de pouce des responsables pour sa réouverture. L’usine est fermée depuis le 31 avril 2011. La raison en est que des problèmes de gestion ont précipité cette fermeture. Cet arrêt a découragé les producteurs. Ce qui est dommage, car le thé représente une richesse qui peut contribuer au développement du pays. Selon les responsables de la localité, l’usine était bien entretenue au temps de Moussa Traoré. A les en croire, ladite usine a commencé sa chute sous le règne du président Alpha Oumar Konaré, et dès lors, la situation va de mal en pis. Aujourd’hui, le lieu reste à désirer : pas d’entretien, des théiers à l’abandon, des broussailles partout. C’est la désolation.Vu la quantité de thé importé par an, il est grand temps que l’Etat et les opérateurs économiques maliens se ressaisissent pour nous épargner des exportations couteuses. La terre est là, le cadre aussi.

Aguibou SOGODOGO/ Chakane SAYE/ Oumou MACALOU (UCAO-UUBA)

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